« Le ton est vraiment libre aux Grosses Têtes »
Divertissement Michèle Ber nier fait partie de la bande àRuqu ier dans Les Grosses Têtes, que France 2 diffuse en prime time
L
es Grosses Têtes cartonne chaque joursurRTL mais France 2 a semblé vouloir s’ en passer, avant de sera viser. Neuf mois après le précédent numéro, la bande àRuqu ier est de retour. Au cours de cette spéciale, dix pensionnaires, parmi lesquels Michèle Bernier, revisitent l’année 2017… Que vous évoquent Les Grosses Têtes ?
Avant tout, la jeunesse ! J’ai eu la chance d’en faire partie à plusieurs reprises du temps de Philippe Bouvard. C’est là que j’ai rencontré Jacques Martin, Olivier de Kersauson, Jean Yanne… Toutefois, je ne garde aucune nostalgie. Je trouve que Laurent Ruquier a repris le flambeau d’une manière exceptionnelle. Quels sont vos rapports avec lui ?
On se connaît depuis une quinzaine d’années : nous entretenons des rapports très amicaux et nous rions beaucoup ensemble. Il m’a écrit « Je préfère qu’on reste amis », une pièce qui a connu un gros succès. Quand il a repris
Les Grosses Têtes ,ilm’a simplement dit : « Tu viens avec moi ». Et voilà.
Qu’estce qui différencie les deux époques ?
Les gens ! Il y a eu une très belle
période des Grosses Têtes avec Philippe Bouvard qui a laissé s’exprimer les fous furieux de l’improvisation dont je vous ai parlé. Laurent est arrivé avec d’autres gens, d’autres découvertes radiophoniques – je pense à Arielle Dombasle – pour créer une grande diversité. La raison du succès ?
On ne peut pas faire mieux que ça : on peut s’amuser, apprendre, découvrir, il n’y a
pas de « private jokes ». Les
Grosses Têtes est une émission extrêmement ouverte. Le ton est vraiment libre, au contraire de ces émissions où on ne s’intéresse pas spécialement à ceux qui écoutent. Les Grosses Têtes àla télévision, estce différent ?
Laurent a essayé de garder le ton avec JeanMarie Bigard, Laurent Baffie et a réussi un bon meltingpot avec Philippe Manoeuvre, Bernard Mabille, Arielle Dombasle… C’est un bon moment de divertissement où on peut tout évoquer. On vient simplement un peu plus
apprêtés. [Rires.]
Aujourd’hui, peuton rire de tout ?
Il le faut ! C’est le principe de la liberté d’expression : quel est le conseil constitutionnel de l’humour qui nous dira de quoi on a le droit de rire ou pas ? Ça deviendrait problématique, catastrophique. Ça ne veut pas dire que j’apprécie tous les humoristes, mais c’est bien qu’ils existent.