Les TER de Paca sont les plus en retard de France
Les résultats d’une année de données passées à la loupe ne sont pas flatteurs pour le Transport express régional. Mauvaise gestion et organisation en font la lanterne rouge de la ponctualité
C’est bien connu, « les trains qui n’arrivent pas à l’heure », constituent le sujet de prédilection de la presse. L’expression se vérifie avec la dernière étude de l’UFC Que Choisir qui « raille » bien volontiers les représentants du rail. Plus précisément ceux qui gèrent les TER… Chiffres à l’appui (voir par ailleurs), la présidente du groupement Var Est, Marielle Lipp, fait partager sa vision du « désastre »
Calvaire des usagers
« Depuis plusieurs années nous avons tous peu ou prou des remontées d’usagers qui s’insurgent du calvaire subi. Les actifs et les étudiants sont les premiers pénalisés. Il y a deux ans, au moment des élections régionales, nous avons voulu capter l’attention des différents acteurs du dossier avec une campagne accompagnée d’une pétition. L’an dernier, notre association a voulu fédérer ses forces en initiant une grande étude nationale qui appuie là où ça fait mal», débute cette Fréjusienne, statistiques en main.
Un bon point
Si en 2015, Paca apparaît comme le plus mauvais élève en terme de ponctualité à l’échelle nationale, force est de constater qu’en 2017, elle le demeure ! « Sur 2016-2017, 81,6 % des TER ont circulé à l’heure contre 77,3% en 2015, mais la région reste à la traîne malgré une nette amélioration (+3,6% soit la meilleure progression régionale 201617 Ndlr) depuis la dernière élection. Il faut dire que l’on part de loin et il faudra encore faire des progrès pour sortir de cette dernière place », estime Mme Lipp qui met en cause «le mauvais service de la SNCF» dans l’organisation du trafic et la gestion des effectifs. Un bon point malgré tout dans ce marasme en gare. La mise en place d’un mécanisme d’indemnisation régionale plus avantageux. « Depuis mai 2017, à partir de huit retards de plus de quinze minutes, l’usager peut obtenir un remboursement à hauteur de 30 % de son abonnement mensuel », note Mme Lipp qui, en revanche, n’est pas tendre avec la qualité des wagons et leur propreté, «même si c’est souvent à cause d’incivilités ».