Corps découvert : la piste Ligonnès écartée
Le cadavre découvert, samedi après-midi par des promeneurs qui randonnaient dans une zone escarpée du rocher de Roquebrune-sur-Argens, a été hélitreuillé hier matin et transporté à l’institut médico-légal de Vidauban. Il s’agit d’un homme qui serait mort récemment, au vu de son état momifié. Le corps est, en effet, constitué mais les parties molles sont séchées. Comme il ne s’agit pas d’ossements, l’éventualité du corps du fameux Xavier Dupont de Ligonnès, suspecté d’avoir tué sa femme et ses quatre enfants à Nantes et qui reste introuvable après être passé à Roquebrunesur-Argens en avril 2011, est complètement écartée.
Un endroit inaccessible
La victime se trouvait dans un endroit vraiment inaccessible, en contrebas d’une falaise du rocher, à environ 500 mètres au-dessus de la chapelle NotreDame-de-la-Roquette. Les gendarmes de la brigade du Muy ont immédiatement diligenté une enquête. Ils se sont rendus sur place pour effectuer les premières constatations mais la nuit tombée et le site à escalader les ont contraints à faire appel à une équipe du peloton de gendarmerie de haute montagne. Ces spécialistes sont intervenus hier matin, et ont pu récupérer la dépouille à l’aide d’un hélicoptère. Une fois hélitreuillé, le corps a donc été transporté à l’institut médico-légal de Vidauban. Un premier examen pour évaluer les éléments suspects a été pratiqué par le médecin légiste qui réalisera une autopsie complète dans les jours prochains. Mais les conclusions, après de multiples analyses, vont prendre du temps.
Suivre des pistes de disparitions
Des techniciens en identification criminelle se sont rendus sur le lieu de la découverte pour récolter un maximum d’éléments. Les enquêteurs de la gendarmerie vérifient par ailleurs plusieurs pistes de disparition dans le secteur. Après autorisation du parquet pour recouper les informations, ils contactent les familles des disparus pour obtenir un maximum de renseignements, notamment dentaires. Leur premier souci est de connaître l’identité du malheureux tout en prenant soin des familles déjà accablées. Les gendarmes de la brigade du Muy cherchent à préciser l’âge de la victime, la date de sa mort, et comprendre les circonstances de la tragédie.