Walk on the wild side Au coeur de la collection Carmignac
« Je n’aime pas l’idée de posséder une collection. Mes oeuvres sont plutôt comme mes écailles posées sur les murs. Des traces de moments de vie, de pensées et d’émotions. »
Mise en exergue au début du propos d’Édouard Carmignac qui introduit le livre magnifique consacré à sa collection, cette citation en dit long sur le caractère à la fois passionné et intime d’une collection constituée de coups de coeur successifs, sans préoccupations spéculatives. Le milliardaire y confie à Fabrice Bousteau sa vision de l’art et évoque le lien qu’il fait entre son univers professionnel – le monde de la finance – et l’art contemporain. Cette collection, dont Charles Carmignac explique en préambule qu’elle « donne à voir le déséquilibre d’un monde qui souffre simultanément de manque et de saturation »,« interroge, voire inquiète l’ordre établi » avec des visions d’artistes « qui devinent,
ressentent le monde plus qu’ils ne le décrivent » (...) pour finalement proposer des oeuvres à même de « transformer le regard de ceux qui les croisent », le livre la fait découvrir en six grands chapitres, introduits par Nicolas Bourriaud (Le grand jeu), Luc Ferry (Chocs et liberté), Édouard Carmignac (Héritage), Alejandro Jodorowsky (Perception introspection), Camille Morineau (Mythologie contemporaine), Catherine Millet (Transgression et sexe) et David Cronenberg pour un focus sur Roy Lichtenstein. On y découvre des oeuvres de grands noms de la création contemporaine, Liechtenstein donc, et Basquiat, Koons, Haring ou Warhol, et d’autres, moins connus ; des peintures mais aussi des photos, dont celles des lauréats du Prix Carmignac du photojournalisme, Kai Wiedenhöfer, Massimo Berruti ou Robin Hammond entre autres.
Walk on the wild side - Au coeur de la collection
Carmignac. Édition Skira. €.