Une filière varoise d’excellence
Mode, design, communication visuelle... Au lycée polyvalent Rouvière, dans leur « lieu de vie » du bâtiment D, les trentecinq élèves de la classe de Sophie La Rocca et Christelle Blanc se préparent à des métiers d’excellence. En seconde design et arts appliqués, il n’y a pas de note, ni de devoirs à faire à la maison. « Ce sont des élèves sélectionnés sur dossier, explique Sophie La Rocca, l’enseignante référente. Ils sont déjà autonomes. Ici nous fonctionnons comme un atelier. » Hier, en présence du menuisier accompagnant Jonathan Butty, ils ont dégrossi le monde de l’artisanat. Puis, à la prochaine séance, ils formeront leur propre boîte à outils. « Ils ne seront pas notés, comme c’est le cas dans leur filière », poursuit-elle, dans l’une des quatre salles mises à sa disposition. Souvent initiée au collège Marcel-Rivière d’Hyères, cette formation « assez large » est vouée à porter les élèves vers le baccalauréat technologique STDA (sciences et technologies du design et des arts appliqués).
Pourquoi avoir impulsé un tel projet ?
« La confection est notre culture profonde. Avec Manufacto, nous ne faisons pas la promotion des produits Hermès. Nous cherchons à valoriser des métiers rémunérateurs, dans lesquels on est souvent orienté par défaut parce qu’on n’est pas très bon... La Fondation vise à être utile en analysant les besoins du secteur. »
Pensez-vous que la création intéresse toujours les jeunes ?
« Bien sûr. Dans une époque où le virtuel prend le pas sur la matérialité, ce programme donne à sentir, reconnaître, toucher la matière... Nous voulons changer le regard des jeunes sur notre secteur, car ce sont nos ambassadeurs auprès de leurs familles, de leurs amis. »
Vous portez aussi à l’Éducation nationale un projet clé en main, que vous financez intégralement...
« Oui, la Fondation apporte toute la logistique et s’occupe de tout, de la phase de conception, de test, de fourniture, du recrutement, du planning des intervenants... Nous avons deux personnes qui travaillent activement sur le projet. Et ce n’est pas de trop ! »