La chambre de commerce allume le feu pour ses voeux
Le président de la CCI du Var a rappelé hier soir que le département « se trouve face à des enjeux majeurs » pour son avenir. D’où l’importance des projets au coeur de 2018 Conseil d’Etat : première victoire de Marineland
Fan de Johnny ? Le président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Var, Jacques Bianchi, a fait allusion plusieurs fois au célèbre chanteur à travers son discours de voeux, prononcé hier soir, depuis le Mega Andrea de la Corsica, amarré au port de Toulon. C’est ainsi qu’en présence de nombreuses personnalités (préfet du Var, préfet maritime, élus, acteurs du monde économique, chefs d’entreprises et Hubert Falco, président de la toute neuve Métropole), Jacques Bianchi a rappelé l’objectif de cette cérémonie traditionnelle.
« , année charnière »
« Ces voeux, c’est un moment d’échange et de partage auquel je tiens particulièrement. Ils nous permettent de tracer une route pour l’avenir... Nous pouvons être fiers de ce que nous avons réalisé en 2017 pour nos 56 000 entreprises membres et nos partenaires », a-t-il rappelé. « 2018 sera une année charnière. Notre département se trouve face à des enjeux majeurs De nombreuses personnalités du monde économique s’étaient rassemblées, hier soir, à bord du paquebot de croisière pour célébrer cette nouvelle année « historique », dixit le président de la CCIV Jacques Bianchi.
pour son avenir. Dans un contexte budgétaire contraint par le nouveau coup de rabot infligé par la loi de finances, notre volonté reste intacte.» Et d’évoquer les grandes L’arrêté interdisant la reproduction des dauphins et des orques en captivité sera-t-il annulé, comme le souhaitent trois parcs marins dont Marineland à Antibes (Alpes-Maritimes) ? Le Conseil d’État a examiné hier ce texte signé en mai par l’exministre de l’Environnement Ségolène Royal. Selon cet arrêté paru le 6 mai au Journal officiel, « la reproduction des orques et des dauphins actuellement détenus en France est désormais interdite ». À terme, cela marque l’arrêt de la captivité de ces cétacés, avec l’objectif de « supprimer la souffrance animale ». Marineland, le Parc Astérix et le parc Planète sauvage de PortSaint-Père en Loire-Atlantique ont saisi la plus haute juridiction administrative. Le rapporteur public du Conseil d’État - qui dit le droit et dont les avis sont généralement suivis - a demandé l’annulation de l’arrêté, soulignant ce changement inattendu dans le texte. Il
réalisations menées à l’initiative de la CCI du Var sous la forme d’un clip vidéo intitulé 200 ans d’innovations et de passion pour une économie varoise en pôle position. a mis en avant « l’absence de consultation », en particulier du public, sur l’arrêté. « La consultation a eu lieu sur un texte d’une nature différente ». Pour Louis Boré, l’avocat de l’Association pour la protection des animaux sauvages et de C’est assez, l’arrêté tel qu’il a été publié « tire la conséquence des avis rendus au cours de la consultation ». « La ministre est allée jusqu’au bout de la logique et a interdit la détention à terme des cétacés », a plaidé l’avocat. L’entourage de Mme Royal avait expliqué en mai que celle-ci avait « souhaité être plus radicale ». La ministre a notamment « appris que certains animaux étaient drogués et a voulu aller plus loin ».
« Campagne de désinformation »
Selon Arielle Moreau, l’avocate de l’association One voice , Ségolène Royal a « suivi les recommandations du Conseil national
Il a ainsi été question du retour du Grand prix de Formule 1 au Castellet, mais aussi de la création de la Métropole et du soutien apportée à celle-ci par la CCI, notamment « en signant une de la protection de la nature et les avis du public ». « Le rapporteur public n’a pas parlé de la souffrance des dauphins et du fait que ces conditions de détention ne sont pas adaptées », a-t-elle regretté. Pour l’avocat de Marineland, Emmanuel Piwnica, l’arrêt conduirait convention de partenariat ». Le président a également évoqué le développement portuaire avec « les nouvelles possibilités d’espace proposées » dans le port de Toulon pour l’installation « à une fermeture à terme des delphinariums » . Il a dénoncé « une campagne de désinformation » : « Les dauphins et les orques dans les parcs aquatiques sont aujourd’hui bien traités. Leur durée de vie est supérieure à celle des animaux dans la nature ». du quai de 400 mètres notamment. « Nous vivons un moment historique », a lancé Jacques Bianchi en s’adressant à Hubert Falco. « Nous avons commencé avec le quartier de la créativité et de la connaissance à Chalucet... La CCI du Var a été reconnue par le conseil régional comme agence de développement économique au service de l’attractivité et de la Métropole... Nous allons nous engager pour être encore plus le territoire de grands événements : Coupe de l’America, croisières, Grand prix de Formule 1... La CCI s’est engagée dans la modernisation de ses actions en faveur des entreprises et des territoires, dans l’accompagnement de la compétence par la mobilisation de son outil de formation professionnelle. » Sans oublier d’évoquer sa participation à « la seule École de la 2e chance gérée pour la première fois par le monde économique ». Ce qui lui a fait dire, pour conclure : « Je vous promets qu’en 2018, on aura tous quelque chose de la CCI. » Les critiques se sont multipliées ces dernières années contre l’exploitation d’orques et de dauphins dans les parcs aquatiques, comme le Marineland d’Antibes, le plus grand parc d’attractions marin d’Europe. Le texte du 6 mai prévoit également l’interdiction de l’utilisation de produits chlorés et une augmentation d’au moins 150 % de la surface des bassins afin de permettre aux animaux de se soustraire à la proximité des visiteurs et à celle des autres animaux. Ces travaux doivent être réalisés dans un délai de trois ans. Le 1er août, le Conseil d’État, saisi en référé (une procédure d’urgence) par les trois parcs avait maintenu l’interdiction de la reproduction des cétacés en captivité. Le juge des référés avait en revanche décidé de suspendre l’application des mesures qui interdisent « l’utilisation des produits chlorés ».