« Le parcours d’Amir est un bel exemple »
Musique Christophe Willem est l’un des jurés de Destination Eurovision, le concours organisé sur France 2
estination Eurovision désignera qui représentera la France parmi dix-huit artistes. Avant l’intervention du public en finale, le 27 janvier, les notes des deux demi-finales sont données par un jury francophone et un jury international. Christophe Willem est l’un des jurés francophones, avec Isabelle Boulay et Amir. Pourquoi avoir accepté cette mission ? Parce que j’ai toujours trouvé que deux choses permettaient de fédérer les gens : le sport et la musique. À l’heure actuelle, où on a une Europe un petit peu malade, fédérer les gens autour d’un projet comme celuilà permet de se rappeler qu’on fait partie d’un tout. Le projet luimême est vraiment bien. Énormément d’éditeurs, de maisons de disques, d’artistes ont été contactés. C’est un bel état des lieux de la création musicale aujourd’hui en France. Qu’estce qu’une bonne chanson pour l’Eurovision ? Je ne pense pas qu’il y ait une chanson parfaite, il n’y a pas de choses préétablies. Prenez Salvador Sobral, qui a remporté l’Eurovision 2017, c’est l’exemple parfait que l’on peut proposer quelque chose de très singulier et obtenir une adhésion totale. Quand on fait les choses de façon habitée et sincère, je pense qu’on accomplit un beau parcours. C’est le cas d’Amir. Christophe Willem : « Énormément d’éditeurs, de maisons de disques, d’artistes ont été contactés. Ce concours est un bel état des lieux de la création musicale en France ».
Il est généreux, et il y avait un côté hymne dans la chanson qu’il a proposée. Son parcours est un bel exemple. Le fait qu’Amir soit juré vous atil rassuré ? C’était totalement légitime. Pour être honnête, la première question que j’ai posée quand on m’a proposé ce projet, c’est : « Amir faitil partie du jury ? ». Pour moi, il appartient à cette génération d’artistes qui ont redoré l’image de l’Eurovision.
La participation du public, en finale, au choix de l’artiste qui représentera la France, estce une bonne chose ? Oui, c’est un concours, c’est quelque chose de populaire. On n’est pas en train de voter pour un artiste, on met en avant la création musicale et ce qui nous semble le plus adéquat pour nous représenter à l’Eurovision. C’est une façon de les impliquer dans le processus de ce programme et surtout d’avoir la ferveur et le soutien du pu-
blic pour le candidat qui va représenter la France. PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE RAÏO
Destination Eurovision à 21 heures sur France 2
Lors de la finale, les jurés francophones n’ont qu’un rôle consultatif. « On va quand même trier parmi une sélection mais je pense que cela sera déjà difficile d’arriver à en garder quatre à chaque demifinale », précise Christophe Willem.