La dernière opposante tente de lancer une polémique
Le maire a décidé de mettre en place des comités de quartier, dont le règlement a déjà été adopté lors d’un précédent conseil, en juin. Il y en aura quatre, chacun composé de personnes. « Leur but est de faire remonter des informations de la population aux élus, d’expliquer certaines de nos actions et de répondre en direct aux habitants, a
rappelé le maire. Ce
dispositif viendra compléter les réunions de quartier mises en place il a presque un an. J’en serai le président, mais j’en délègue le fonctionnement à un coordonnateur. »
Ce coordonnateur, présent, s’appelle Laurent Philipp. Le maire devait lui donner la parole… Mais avant cela, Manuela Goncalvès, la dernière élue d’opposition présente, avait quelque chose à dire : « Je voudrais revenir sur l’un de vos engagements, qui est que “l’action municipale soit guidée par l’éthique”. Et dans le règlement des comités de quartier, il est dit ceci : “Les travaux du comité de quartier se déroulent dans une totale neutralité politique, religieuse et philosophique”. Or, j’ai fait quelques recherches sur le coordonnateur, notamment sur les réseaux sociaux… Et M. Philipp a travaillé pour vous, M. le maire, lors de votre campagne ; a distribué des tracts. (...) Je n’ai rien contre ce monsieur que je ne connais pas, mais sur le plan éthique, ça me paraît improbable. »
«Ne me collez pas d’étiquette »
« Je pense que pour un poste comme celui-là, il est capital d’avoir une personne de confiance » ,a
répondu le maire. Et le reste de l’explication est venu d’un large soutien des élus de la majorité qui, tour à tour, ont défendu le coordonnateur, pour dire, en substance, ceci : « C’est à sa gestion que l’on jugera de la neutralité politique de ce coordonnateur » ,etde préciser que parmi les volontaires pour être membres de ces comités « plusieurs soutenaient des adversaires de Jean-Paul Joseph ». Dans son allocution, Laurent Philipp (notre photo) a quant à lui prié Mme Goncalvès de «nepas [lui] coller d’étiquette » et a déclaré : «Mon engagement auprès de M. Joseph et de son équipe était parfaitement assumé. À vrai dire, c’était surtout par amitié pour M. Bertoncini (adjoint). Quant à mes engagements politiques, même le maire ne les connaît pas totalement. Et, comme je n’ai rien à cacher, je peux vous dire que j’ai même adhéré, il y a longtemps, au RPR. Aujourd’hui, mon seul engagement est associatif, humain, et j’ai accepté cette mission sans rien attendre. »