Le grand violoniste de jazz Didier Lockwood décède à ans
Le grand violoniste de jazz Didier Lockwood est mort hier d’une crise cardiaque à Paris à l’âge de 62 ans, laissant un grand vide sur la scène musicale bien au-delà des frontières de l’Hexagone. Considéré comme son fils spirituel par l’ancien accompagnateur de Django Reinhardt, Stéphane Grappelli, Didier Lockwood avait partagé une dernière scène début février avec le grand batteur André Ceccarelli.
A Jazz à Juan lors du -Juillet
Il était un grand représentant du jazz français à l’international, à travers une carrière rythmée par plus de 35 enregistrements, et près de 4500 concerts, dont de nombreux sur la Côte d’Azur. Il se trouvait ainsi à Jazz à Juan le soir de l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016, et à l’opéra de Nice il y a tout juste un an, le 27 février 2017, pour un hommage à Stéphane Grapelli. Né à Calais le 11 février 1956 dans une famille francoécossaise, fils d’un professeur de musique, il avait débuté l’apprentissage du violon à l’âge de 7 ans et s’était intéressé très tôt à l’improvisation grâce à son frère aîné Francis, pianiste de jazz. A 17 ans, il avait fait ses débuts au sein de Magma, alors le groupe phare du rock progressif en France. Il a ensuite occupé le paysage à travers de nombreux projets et rencontres, dans divers styles : jazz-fusion électrique, jazz acoustique, jazz manouche, jazz et musique classique. Au cours de sa carrière, il a créé deux opéras, deux concerti pour violons et orchestre, un concerto pour piano et orchestre, des poèmes lyriques et bien d’autres pièces symphoniques, sans oublier des musiques de films. «Profondément généreux et communicatif, il va manquer à ses amis, à la musique, à tous les enfants qu’il avait envie d’éclairer avec sa passion », a déclaré la ministre de la Culture Françoise Nyssen. « Il voulait faire de la musique sans frontières et sans a priori. »