Le PCF sur la brèche
« Les infirmières ont même fait du tri de malades directement dans les ambulances… », soupire Manon Magagnosc. Pour juguler la crise, les agents et la CGT réclament des moyens humains. Notamment «passer de trois à quatre infirmiers en journée, de deux à trois la nuit », liste la syndicaliste. Sans oublier de muscler le nombre d’aides-soignants, afin « d’en avoir quatre à la disposition des patients par tour de garde, contre trois actuellement ». Du côté de la direction, on reconnaît sans mal « l’existence d’une vraie tension aux urgences de SainteMusse »et« l’insatisfaction des patients ».
Travaux en vue
On met également en avant le lancement prochain des travaux d’amélioration du hall d’entrée des urgences et leur coût de 400 000 euros. Devant être terminés pour le 1er décembre, ils sont censés améliorer l’accueil des patients. Mais Nicolas Funel, directeur adjoint du centre hospitalier Toulon - La Seyne, rejette tout renfort substantiel au niveau du personnel. « Il y aura deux infirmières en charge de l’orientation des patients et un brancardier en plus, mais nous n’avons pas les moyens d’octroyer des postes supplémentaires. J’aimerais dire oui, mais c’est de l’argent public, je ne le sors pas de mon portefeuille ! annonce M. Funel. Et de toute façon, ce ne serait pas de nature à régler le problème des urgences. » Dans ce cas, quelle serait la solution ? « Comme l’a dit la ministre de la Santé, le modèle est à bout de souffle, usé. À Toulon comme ailleurs… », élude Nicolas Funel. Du côté de la CGT, on estime la situation plutôt grave. « À ma connaissance, nous n’avons pas déposé de préavis de grève dans l’hôpital depuis dix ans», glisse Manon Magagnosc. Une rencontre entre la direction, une délégation du personnel et la CGT doit se tenir cet après-midi pour tenter de trouver un accord. Si l’on en croit la direction du CHITS, c’est, depuis décembre, le nombre moyen de passages quotidiens, pour les adultes, aux urgences de l’hôpital Sainte-Musse. En temps normal, ce nombre de passages avoisinerait les . En lançant une série d’actions sur le « droit à la santé pour tous », la fédération varoise du PCF entend elle aussi donner de la voix sur la situation des hôpitaux. Samedi février, elle a organisé un débat public intitulé « Sauver et développer les hôpitaux publics varois », en présence d’Alain Bolla, responsable du PCF varois, Manon Magagnosc, secrétaire générale CGT du Centre hospitalier intercommunal Toulon La Seyne, et de Pierre Ivorra, chroniqueur du journal L’Humanité et membre de la commission hôpitaux du PCF (lire notre édition du février ).