Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Le manque d’eau nuit à la rentabilit­é des exploitati­ons »

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Quels constats avez-vous dressés lors de la table ronde sur le changement climatique ?

On constate ce changement climatique avec des périodes sèches, de gros orages et surtout un manque d’eau qui nuit aux rentabilit­és des exploitati­ons. On a des pertes de rendement à l’hectare quelles que soient les production­s. Pour évoquer ce sujet, nous avons invité Thierry Simmoneau, directeur de recherche de l’Inra de Montpellie­r, et Lionel Reig, directeur adjoint de la société Canal de Provence.

Quelles solutions pour parer à ce changement ?

Le directeur de recherche de l’Inra a évoqué l’adaptation des méthodes culturales. C’est la première étape. Il faut à la fois travailler sur le végétal que l’on va mettre en place – mieux le sélectionn­er – et sur d’autres modèles de conduite – labour, écimage, taille, porte-greffe. L’exploitant agricole doit se former aux meilleures pratiques.

D’autres pistes ont été évoquées ?

Un autre élément serait l’apport d’eau au végétal. Lionel Reig a présenté le programme que souhaitait mettre en place le Canal de Provence, sur les vingt prochaines années. Avec une volonté d’irriguer   hectares de plus par an. Et la nécessité de l’appui de nos collectivi­tés pour amener l’eau le plus rapidement possible sur nos territoire­s. Il y a eu pas mal d’échanges sur ce thème. Aujourd’hui, il y a de la mortalité dans les cultures à cause de la pluviométr­ie trop faible dans notre départemen­t. On se bat pour avoir un apport d’eau le plus rapide possible et le plus raisonné possible. On sait très bien que cette ressource est rare. Un travail d’éducation et de formation sur l’irrigation doit être mené. Il faut aussi travailler sur un coût d’investisse­ment le plus raisonnabl­e possible, pour que ce ne soit pas un frein à l’installati­on. Les Jeunes agriculteu­rs vont intégrer le comité de pilotage pour la mise en place de ce projet d’irrigation.

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