Les salariés d’Air France réclament leur «part du gâteau»
«Pas de pognon, pas d’avion» : pilotes, hôtesses, stewards et personnels au sol d’Air France ont réclamé hier leur «part du gâteau», lors d’une grève quasi-unitaire qui a contraint la direction à annuler la moitié des vols long-courriers. La direction a estimé le taux de grévistes à 28%, tandis qu’une source interne avançait les chiffres de 33 % pour les pilotes, 37% pour les PNC (hôtesses et stewards) et 26% au sol. Devant le siège de la compagnie à Roissy, ils étaient environ 750 à se rassembler à la mi-journée, en réponse à l’appel lancé par 11 syndicats de pilotes, d’hôtesses et stewards et de personnels au sol. Tous réclament une augmentation générale des salaires de 6%, quand la direction propose 1 %.
« Non aux salaires low cost »
«On veut les 6%!», «rends l’argent », criaient des manifestants à Roissy, tandis que d’autres tenaient des pancartes : «Non aux salaires low cost». «Pendant des années, la direction a bloqué nos salaires à cause de la crise », a expliqué Stéphane Pérez, délégué FO au sol. «Aujourd’hui, ils ont fait 1,5 milliard de bénéfices et nous proposent juste 1% d’augmentation générale.» « Si nos résultats se sont améliorés», ils restent «significativement en dessous de ceux de nos compétiteurs» Lufthansa et British Airways, a justifié de son côté le directeur général d’Air France, Franck Terner, en vantant un «équilibre réaliste» entre «juste rétribution des efforts» et « investissements » nécessaires. En additionnant augmentation générale, enveloppe individuelle et accord d’intéressement, les 44200 salariés d’Air France «percevront cette année entre 3 et 4,5%» de plus que l’an dernier, selon lui.