Payet et Thauvin revanchards
Passés à côté de leur clasico, les Marseillais Dimitri Payet et Florian Thauvin ont une seconde chance contre le Paris SG ce soir. Le temps presse pour se montrer en vue des matches des Bleus en mars, les derniers avant la liste pour la Coupe du monde. « Je sais ce que vous allez dire : ‘‘Dans les gros matches, il n’a pas marqué’’, c’est à chaque fois les mêmes histoires », s’est agacé Thauvin après l’échec au Parc des princes, dimanche (3-0). A part une ou deux percées en dribble, il n’a pas réussi grand-chose. Payet, qui a moins de chances que ‘‘Flotov’’ d’aller en Russie, a rendu une copie pleine de fautes et de ratures aussi... Les deux principaux animateurs offensifs pourraient être encore de la partie, ce soir, dans une équipe modérément remaniée par Rudi Garcia. L’entraîneur de l’OM ne peut pas faire autant tourner qu’Unai Emery au PSG, il y a une demi-finale de Coupe de France au bout, et il faudrait aussi éviter une troisième défaite de rang, ce qui n’est jamais arrivé à l’OM de Garcia... Or justement, briller dans les gros matches reste un des critères fondamentaux de Didier Deschamps pour appeler des joueurs en équipe de France.
Payet part de loin
« Au match aller en Ligue 1 (2-2), je n’ai pas été meilleur, sauf que j’ai marqué un but, et on a dit que j’avais fait un gros match. A un moment donné, il faut arrêter de raconter n’importe quoi » ,a lâché dimanche un Thauvin inhabituellement irrité. En concurrence avec Kingsley Coman (blessé et qui sera opéré), Nabil Fekir voire Anthony Martial pour une place dans la liste des 23 Bleus, Thauvin a des chances d’étrenner sa première titularisation, après deux entrées en fin de rencontre, contre la Colombie (23 mars) ou la Russie (27 mars). Payet lui part de très loin. Il revenait bien depuis quelques semaines mais il n’a pas vraiment éclairé le jeu dimanche soir. Il est loin de son niveau de l’été 2016, quand il fut le héros des Bleus avec ses buts en fin de match au premier tour. Thauvin ne veut pas qu’on ne s’en tienne qu’aux statistiques, et ses 17 buts et 14 passes ne pèseront pas assez aux yeux de Deschamps si elles ne gonflent pas dans des matches comme ce second PSG-OM. « On n’a pas marqué donc forcément les joueurs offensifs sont visés, mais on a pris des buts, les joueurs défensifs sont visés aussi, a-t-il soutenu. Au Clasico, on est tous collectivement passés à côté de notre match. Et quand on n’est pas bon collectivement les individualités ne peuvent pas ressortir. »