Un été en Toscane
jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia (Esther Garrel). Son père (Michael Stuhlbarg ), éminent professeur spécialiste de la culture grécoromaine, et sa mère (Amira Casar), traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver (Armie Hammer), un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.
Notre avis
Le nom du réalisateur italien (Luca Guadagnino, découvert avec Amore et A Bigger Splash) ne doit pas faire illusion : comme son titre l’indique, Call Me By Your Name est un pur produit hollywoodien. Avec ce que cela implique d’efficacité, mais aussi de lourdeurs. L’image est magnifique, l’interprétation top, la BO efficace (on va redécouvrir les Psychedelic Furs et Sufjan Stevens), la réalisation soignée et on voudrait ne jamais quitter la campagne toscane si joliment filmée. Il ne manque à cette adaptation (signée James Ivory) du roman solaire et sexué d’André Aciman, qu’un peu d’audace, de légèreté et d’originalité. Malgré ses quatre nominations aux Oscars, Call Me By Your Name n’est pas le chef-d’oeuvre espéré. Juste un joli film qu’on aura plaisir à voir, mais qui sera vite oublié. Contrairement à ses modèles, signés des frères Taviani (Les Affinités électives )oude Bernardo Bertolucci (Beauté volée).