JOURNÉE, STRASBOURG - MONACO) Monaco, effort solitaire
Invaincue depuis 13 matches, l’escouade de Jardim poursuit sa route à l’ombre des regards Les rescapés d’Au large ont coupé la ligne
Alors que la France du football a été traversée par un vent médiatique assez fou autour du match PSG-Real Madrid, que tous les regards sont actuellement tournés vers le prochain successeur d’Unai Emery, coach parisien voué à rejoindre le FC Pôle Emploi, l’AS Monaco, de son côté, traverse une période de réussite sportive mais aussi de calme. Fort d’une série de 13 matches sans défaite en Ligue 1 et une deuxième place sécurisée, 4 points devant l’OM, Monaco avance sans pression. Loin des sirènes européennes, aussi. Après le marathon de l’an dernier qui voyait Monaco enchaîner à un rythme frénétique semaine après semaine un match de championnat après une sortie fabuleuse en Ligue des champions, 2018 est calme. Très calme. Trop calme ? Question de sensibilité.
Plus que matches
L’ASM joue un match par semaine. C’est la vie. Il lui en reste dix à disputer en championnat et une finale de Coupe de la Ligue contre le PSG. Ce soir, après les trois soirées européennes de la semaine, Monaco donnera le coup d’envoi de la 29e journée de Ligue 1 et pourra ainsi mettre la pression sur l’OM et l’OL qui jouent dimanche. Un avantage? Pas pour Jardim qui, peu importe la question, ramène toujours la réponse au même endroit, à Monaco. « Le plus important c’est de continuer de travailler avec notre méthode, nos idées, nos objectifs, ne pas regarder les autres car nos résultats seront toujours plus importants
LES ÉQUIPES
STRASBOURG : Oukidja - Lala, Koné (cap.), Martinez, Seka - Martin, Aholou, Liénard - Bahoken, Corgnet, Terrier. Remplaçants (au choix) : Kamara, Salmier, Ndour, Nogueira, Grimm, Saadi, Da Costa, Blayac. Entr. : Larey
MONACO : Subasic - Jorge, Jemerson, Glik, Sidibé - Fabinho, Tielemans - Lemar, Jovetic, Rony Lopes - Falcao (cap.). Remplaçants (au choix) : Sy, Touré, Raggi, N’Doram, Joao Moutinho, Ghezzal, Balde, Diakhaby. Entr. : Jardim
que ceux des autres. On a 4 points d’avance sur Marseille mais il reste 30 points à prendre cette saison donc il faut garder cet avantage » explique l’entraîneur portugais. Tout semble aller pour le mieux à l’AS Monaco, même l’absence de 4 semaines de Falcao n’a pas bouleversé l’équilibre collectif. En l’absence du buteur colombien, Keita Balde, Rony Lopes et Stevan Jovetic ont pris le relais. De retour dans le groupe, le Tigre sera forcément un plus pour prendre les trois points à la Meinau. Car même si Strasbourg est un promu, Jardim se méfie de l’engouement populaire de l’enceinte alsacienne. « Strasbourg est une équipe de qualité, surtout à domicile, étaye Jardim. C’est un collectif très costaud, qui sait mettre de la pression devant, agressive, avec une intensité de jeu importante. C’est une formation Comme chaque année, la course Au large a subi les affres d’une météo compliquée depuis le départ, samedi dernier. Les vingt bateaux se sont vite retrouvés à peine la moitié après une journée de course, la faute à cette dépression venue de l’est, gonflée par le vent et provoquant une houle très forte. Mardi, les premiers concurrents sont arrivés, après avoir effectué une boucle autour de la Corse et de la Sardaigne depuis Saint-Tropez. Il s’agissait des marins ayant effectué 400 milles nautiques, soient ceux naviguant en solo ou en duo, les équipages effectuant 900 nautiques
qui change beaucoup de schéma tactique aussi. On a besoin de prendre trois points, d’autant qu’on joue avant nos concurrents ». De son côté, bien que Jardim ait flatté son équipe le coach strasbourgeois Thierry Laurey s’est montré moins ambitieux, lui qui a d’ailleurs toujours la formule idoine : « On a un point au coup d’envoi, si on pouvait le garder, ce serait fantastique. » En général, les équipes qui partent avec l’unique idée de prendre un point contre l’ASM n’y arrivent que très rarement. On souhaite donc bonne chance aux Strasbourgeois. En l’emportant ce soir, Monaco compterait 7 points d’avance sur l’OM et s’offrirait, encore, un long week-end au calme et une semaine de repos avant la venue de Lille, vendredi prochain. n’étant pas encore de retour à l’heure où nous écrivions ces lignes. C’est donc un équipage en double qui a franchi la ligne le premier, celui composé de Pascal Muller et Christophe Barrue, sur Firsty 4, un Sunfast, qui l’emporte en temps réel et en temps compensé. Le duo était soulagé à l’arrivée, après une régate très difficile, « une course de guerrier », selon leur propre expression. Si Pascal Muller n’est pas de la région, Christophe Barrue est membre du club nautique de Hyères. Eric Merlier, sur Télémaque 2, un JPK, est arrivé le premier en solitaire, et s’impose aussi en compensé comme en réel. Il a devancé de seulement quelques milles et dix minutes Richard Delpeut sur Walili. C’est une belle performance pour Merlier, licencié au yacht-club des Embiez, à Six-Fours, qui disputait l’épreuve pour la 3e fois. L’édition 2018 d’Au large restera donc encore dans les annales, comme les précédentes, tant les casses et les abandons sont fréquents dans cette épreuve qui reste encore très prisée des marins pour les risques qu’elle entraîne. Une bonne dose d’adrénaline, rien de mieux, même en mer…