COUPE DE FRANCE FÉMININE (QUART DE FINALE, TOULON/ST-CYR - ST-AMAND) Abdourahim gagne au change
L’arrière polyvalente est devenue un rouage essentiel du projet de jeu de Sandor Rac. Pas étonnant qu’elle ait décidé de prolonger son bail une saison de plus avec Toulon/Saint-Cyr Saint-Amand ne se fera pas prier...
Plus de buts, plus de minutes, plus de responsabilités... Depuis l’arrivée de Sandor Rac début décembre 2017, Dounia Abdourahim a pris une nouvelle dimension sous les couleurs de Toulon/SaintCyr. Et alors qu’elle hésitait sur la suite à donner à ses aventures toulonnaises - qui durent depuis 2011 - l’ancienne messine a choisi cette semaine de prolonger son contrat une saison de plus. Une décision qui fait sens à la vue de ses dernières prestations.
Une confiance retrouvée
« J’ai pu montrer à Sandor pendant la pause internationale ce que je pouvais apporter à l’équipe, explique-telle. Depuis, il me fait confiance. Son projet de jeu me correspond bien. Il demande des choses simples dans les enclenchements, et beaucoup d’intensité en défense. » « C’est une joueuse qui me plaît, avoue de son côté le technicien toulonnais. Depuis trois mois maintenant elle se donne à fond. Elle ne refuse pas les responsabilités, en défense comme en attaque. Et c’est une joueuse polyvalente, qui peut jouer Dounia Abdourahim est (re)devenue un pion incontournable du jeu toulonnais.
aux trois postes arrières. C’est important. » Cantonnée à un rôle défensif en début de saison, l’ancienne messine pointe ainsi le bout de son nez de l’autre côté du terrain. Avec un certain succès comme en attestent ses 10 buts face à Metz il y a trois semaines. « Je reprends confiance peu à peu. Avec Thierry, je jouais peu souvent en attaque, et quand c’était le cas, j’y allais avec le frein à main. Aujourd’hui, je suis plus libérée. » À l’image de toute l’équipe, Si Toulon/Saint-Cyr ne pouvait rêver meilleur tirage à ce stade de la compétition - recevoir la dernière équipe de D2 encore en lice (ce soir à 20 h 30 au palais des sports) - la tâche des Varoises n’en est pas moins exempte de pièges. Car les Nordistes, quatrièmes de leur championnat et toujours en course pour la montée en LFH, comptent dans leurs rangs plusieurs joueuses habituées au haut niveau. Avec Ivana Filipovic (arrière gauche), passée par Besançon, Mios et Brest, Daniela Pereira, ancienne gardienne de Brest et bourreau des Toulonnaises lors de la finale de coupe de France 2016 avec 15 arrêts, ou encore la pivot Roseline Ngo Leyi (Metz, Fleury), les Nordistes ont les armes pour rééditer leur exploit du tour précédent. En qui propose offensivement des prestations intéressantes. « On maîtrise mieux notre sujet, c’est vrai, poursuit-elle. On ne s’énerve pas, et on trouve la solution. Même si c’est loin d’être parfait. » Sandor Rac, perfectionniste huitième de finale, les filles de Florence Sauval, elle aussi une ancienne de LFH (Besançon, Fleury), avaient pris le meilleur sur Le Havre (30-24). Les ReBelles sont prévenues... « C’est un match à prendre très au sérieux, répète depuis plusieurs semaines l’entraîneur Sandor Rac. Nous devons faire le nécessaire pour nous qualifier, et ne pas laisser SaintAmand espérer trop longtemps. » Le manager serbe, qui pourra compter un peu plus sur Vetkova, Urtnowska et Khavronina que lors de la défaite face à Nantes vendredi dernier (23-24), attend donc de ses joueuses un investissement total C’est que Bercy, l’autre palais toulonnais, n’est plus qu’à deux tours de manège... Tandjan Kramer Vetkova Serdarevic Zazai
Catani Abdourahim jusqu’au bout des ongles, ne dira pas le contraire. « Au niveau de l’engagement, je ne peux rien demander de plus aux filles. Elles font ce qu’il faut. Mais je pense qu’il y a encore une marge de progression dans la qualité du jeu proposé. On doit travailler là-dessus. » La venue de Saint-Amand, équipe de D2 composée d’anciennes de LFH (lire cidessous), arrive donc à point nommé pour Dounia Abdourahim. « Elles n’ont rien à perdre, et nous, nous avons la défaite de Nantes (23-24) à effacer. Ce sera à la vie à la mort. Mais si proche de la finale, on ne peut pas lâcher. » Pas le genre de la Dounia version 2018.