Des femmes d’honneur « sans traitement de faveur »
Au lendemain de la journée des droits des femmes, coup de projecteur sur le rôle et les missions de Caroline R. et Marie R., deux militaires spécialisées au sein de la gendarmerie du Var
C «’est une force de pouvoir dire qu’on fait le même boulot que les hommes. On a exactement le même matériel, on intervient dans les mêmes conditions, il n’y a pas de traitement de faveur. Il faut toujours être au top. » Caroline R., 32 ans, n’est pas peu fière. Affectée au sein de la brigade nautique des Issambres (Roquebrune-sur-Argens), cette enquêtrice subaquatique fait partie des quelques plongeurs féminins de la gendarmerie nationale en France. Au lendemain de la journée internationale des droits des femmes, Var-matin donne un coup de projecteur sur ces nouveaux visages dans la gendarmerie, un milieu où les hommes sont encore largement majoritaires. « Dans ma spécialité, il y a encore quelques années, il n’y avait pas de femmes, mais ça se démocratise… », sourit Marie R., 38 ans, technicienne en identification criminelle (TIC), qui ne désespère pas de voir arriver, tôt ou tard, une soeur d’arme dans son unité implantée à La Valette-du-Var.
« Le coeur bien accroché »
« Notre mission principale, c’est la recherche d’indices et de preuves… » La maréchale des logischef (MDL-C) et ses cinq camarades de la cellule d’identification criminelle sont amenés à intervenir sur tous «les événements majeurs» (homicides, grande criminalité, etc.) en zone gendarmerie (80 % du territoire varois). Exemples récents: le crash de deux hélicoptères de l’armée de Terre à Carcès, le braquage au salon des Antiquaires à Saint-Tropez… De la même manière, les militaires de la brigade nautique des Issambres sont, sous l’eau, « les yeux et les mains » des unités de surface : recherche de personnes, d’objets, accidents maritimes… La MDL-C Caroline R. a aussi été marquée par la découverte, en 2014, du corps d’un enfant dans le lac de Saint-Cassien. «C’est dur. Il faut toujours être dans une bulle, le but étant de faire progresser les enquêtes pour les familles qui sont der rière… » Marie R. ne dit pas autre chose : « Des choses peuvent nous toucher… Sur le terrain on se focalise sur le travail, et après on gère le côté psychologique si besoin, explique cette maman d’une petite fille. Il faut avoir le coeur bien accroché et la tête sur les épaules .»