Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Des femmes d’honneur « sans traitement de faveur »

Au lendemain de la journée des droits des femmes, coup de projecteur sur le rôle et les missions de Caroline R. et Marie R., deux militaires spécialisé­es au sein de la gendarmeri­e du Var

- ERIC MARMOTTANS

C «’est une force de pouvoir dire qu’on fait le même boulot que les hommes. On a exactement le même matériel, on intervient dans les mêmes conditions, il n’y a pas de traitement de faveur. Il faut toujours être au top. » Caroline R., 32 ans, n’est pas peu fière. Affectée au sein de la brigade nautique des Issambres (Roquebrune-sur-Argens), cette enquêtrice subaquatiq­ue fait partie des quelques plongeurs féminins de la gendarmeri­e nationale en France. Au lendemain de la journée internatio­nale des droits des femmes, Var-matin donne un coup de projecteur sur ces nouveaux visages dans la gendarmeri­e, un milieu où les hommes sont encore largement majoritair­es. « Dans ma spécialité, il y a encore quelques années, il n’y avait pas de femmes, mais ça se démocratis­e… », sourit Marie R., 38 ans, technicien­ne en identifica­tion criminelle (TIC), qui ne désespère pas de voir arriver, tôt ou tard, une soeur d’arme dans son unité implantée à La Valette-du-Var.

« Le coeur bien accroché »

« Notre mission principale, c’est la recherche d’indices et de preuves… » La maréchale des logischef (MDL-C) et ses cinq camarades de la cellule d’identifica­tion criminelle sont amenés à intervenir sur tous «les événements majeurs» (homicides, grande criminalit­é, etc.) en zone gendarmeri­e (80 % du territoire varois). Exemples récents: le crash de deux hélicoptèr­es de l’armée de Terre à Carcès, le braquage au salon des Antiquaire­s à Saint-Tropez… De la même manière, les militaires de la brigade nautique des Issambres sont, sous l’eau, « les yeux et les mains » des unités de surface : recherche de personnes, d’objets, accidents maritimes… La MDL-C Caroline R. a aussi été marquée par la découverte, en 2014, du corps d’un enfant dans le lac de Saint-Cassien. «C’est dur. Il faut toujours être dans une bulle, le but étant de faire progresser les enquêtes pour les familles qui sont der rière… » Marie R. ne dit pas autre chose : « Des choses peuvent nous toucher… Sur le terrain on se focalise sur le travail, et après on gère le côté psychologi­que si besoin, explique cette maman d’une petite fille. Il faut avoir le coeur bien accroché et la tête sur les épaules .»

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(Photo Dominique Leriche) (DR) (DR) Caroline R. et Marie R. sont les rares femmes dans leurs unités respective­s, spécialisé­es dans la recherche d’indices. Caroline effectuant des constatati­ons subaquatiq­ues après le naufrage d’un bateau. Marie, lors d’une mission héliportée en Provence...

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