À Mayotte, les barrages et la grève maintenus
Même si la ministre des Outre-mer Annick Girardin s’est engagée, hier soir, à tenir les engagements pris la veille à Dzaoudzi, la situation reste préoccupante
Les barrages routiers qui paralysent Mayotte depuis quatre semaines ont été maintenus, hier, et la grève générale va se poursuivre. L’annoncé a été claire du côté des organisateurs du mouvement social qui secoue l’archipel de l’océan Indien depuis plus de trois semaines, en dépit d’un accord conclu avec le gouvernement mardi soir. La ministre des Outre-mer Annick Girardin s’est d’ailleurs engagée hier soir à tenir les engagements pris la veille à Dzaoudzi pour Mayotte, même si les barrages « ne sont pas levés tout de suite ».
«Une telle colère»
Interrogée lors de l’émission Quotidien sur TCM sur le maintien des barrages routiers, alors que la veille le ministère avait fait part d’« un accord de principe » pour leur levée obtenu avec le collectif et l’intersyndicale à l’origine du mouvement qui paralyse l’île, Annick Girardin a estimé qu’« on a une telle colère, une telle peur que ça va prendre du temps » de mettre fin à la crise. Alors qu’une délégation des organisateurs du mouvement avait annoncé mardi soir qu’ils demanderaient mercredi à la population la levée des barrages, l’ensemble des membres du collectif et de l’intersyndicale, réunis hier avec des représentants de chaque barrage, ont finalement décidé de poursuivre le mouvement, estimant que «des points manquaient » dans l’accord de principe trouvé avec la ministre des Outremer Annick Girardin, notamment en matière de sécurité.
Quinze mesures réclamées
Parmi quinze mesures réclamées par le collectif et selon un des porte-parole du mouvement social, Fatihou Ibrahime, acceptées par le gouvernement figurent : la lutte contre les attestations d’hébergement et de paternité de complaisance, la mise en place de navires supplémentaires contre l’immigration clandestine, la reconnaissance des associations luttant contre l’insécurité, la lutte contre l’habitat clandestin et le démantèlement des bandes, sources d’insécurité.
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