Des étudiants « créatifs »
Lors de la présentation, la semaine dernière en mairie, des travaux des étudiants en BTS “design d’espace”, les élus présents - Florence Cyrullnik (patrimoine), Denise Reverdito (aménagement durable), Eric Marro (culture) et Claude Astore (infrastructures) - se sont montrés « plutôt impressionnés ». Tout comme d’ailleurs l’équipe de la “Mission centre ville”, qui planche sur le sujet. « Les lycéens ont été très créatifs. Ils ont rendu des projets élaborés, avec des maquettes et des esquisses. C’est un travail séduisant. Et sept dossiers sortent du lot parce que jugés les plus conformes au cahier des charges fixé par la Ville. On les a donc félicités pour la qualité de leur travail, qui permet d’enrichir les idées et la base des réflexions », souligne Florence Cyrulnik.
Des structures gigognes Parmi les projets qui ont “tapé dans l’oeil” des élus, figure celui de Julie Piétri. Dans son dossier, l’étudiante indique avoir travaillé « dans l’esprit des cubes de Vasarely présents sur la façade de la mairie. Mes structures, une fois réunies, rappelleront la forme de ces derniers. Ce projet est entièrement modulable ; en effet, dans l’esprit des tables gigognes, je conçois cet aménagement pour que chaque cube d’acier s’emboîte les uns dans les autres. Rassemblées, les structures n’occupent alors qu’un petit espace du lieu, laissant la place pour organiser toutes sortes de manifestations. Mon projet vise à moderniser la place en lui apportant un espace de détente, de loisir et des terrasses grâce à différentes structures en acier. Des toiles tendues seront disposées sur les nombreuses structures pour apporter de la couleur et de l’ombre à cet espace ».
La validation des Bâtiments de France Pour Florence Cyrulnik, ce projet relève d’une «démarche intellectuellement intéressante. Les cubes gigognes sont un procédé d’aménagement transparent qui permet d’ombrager des commerces tout en étant démontables. Mais avec le défaut de la dimension, car celui qui aurait le plus petit cube serait défavorisé par rapport aux plus grands ». Toujours est-il que ces propositions des étudiants donnent aussi des pistes sur la mobilité des aménagements temporaires (portables, sur roues, sur rails…). Néanmoins, conclut l’élue en charge du patrimoine, « aucun des projets ne peut être suivi au pied de la lettre, surtout qu’étant dans le périmètre d’un monument historique (le Pont levant), tout doit être soumis à l’architecte des Bâtiments de France, même un banc ou une poubelle! »