Isabelle Peironne peintre de la liberté
C’est une artiste surprenante qu’il est possible de rencontrer dès aujourd’hui à la galrie Ravaisou. Autodidacte, Isabelle Peirone n’obéit à aucun académisme, elle revendique même son indiscipline, laissant son instinct et sa passion faire le reste. Elle n’impose rien, ne fixe rien, n’oblige à rien ! Ceux qui regardent ses toiles sont libres de vagabonder, d’imaginer de s’interroger, de s’étonner. « Ce qui importe, dit-elle, c’est l’émotion intérieure ». Rien à voir donc avec la verticalité apparente de ses tableaux où déambulent, dans un paysage sidéral, quelques drôles de bipèdes cubiques censés représenter la vie. Le trait serait le symbole de cette apparente abstraction. Il n’est d’ailleurs pas sûr qu’il lui appartienne totalement, puisque c’est le pinceau qui décide, laissant tout de même le peintre apprivoiser les couleurs et courtiser la lumière car, au bout du pinceau, il y a sa main. Une main qui imprime la rigueur picturale, mais seulement pour la beauté du geste. Un geste qui se laisse aller à la digression pour insérer discrètement dans l’oeuvre quelque discrète calligraphie. Au final, ses toiles sont un sésame qui laisse franchir une porte invisible au-delà de laquelle le visiteur s’inventerait un monde fantastique, si possible merveilleux, et qu’il serait possible de ne pas partager afin de s’en délecter avec égoïsme pour son propre bonheur !