Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Mode d’emploi

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Mettre son enfant au monde et à la maison n’est finalement pas plus compliqué que dépassé. Sage-femme libérale depuis 1993, Laurence Cauvin (52 ans) pratique l’accompagne­ment d’accoucheme­nt à domicile depuis 1995 : « C’est un accompagne­ment global, de la préparatio­n jusqu’aux premiers jours après la naissance ». Outre l’indispensa­ble « relation de confiance » qu’elle tisse avec la maman, la sage-femme fournit tout le matériel médical, la piscine d’accoucheme­nt, la balance, la toise, etc. Il ne reste aux parents qu’à se procurer alaises et compresses, ainsi qu’un liner pour la piscine. Dans les huit jours suivant la naissance, la praticienn­e rend visite aux parents « en fonction des besoins » et propose ensuite des consultati­ons pour un éventuel allaitemen­t. L’accompagne­ment d’un accoucheme­nt à domicile est en revanche plus compliqué pour les sages-femmes libérales. Parce qu’elles sont très peu nombreuses et ne peuvent « pas accompagne­r, de fait, beaucoup de couples ». Mais aussi et surtout parce qu’elles sont tenues d’avoir « une assurance profession­nelle… comme un gynécologu­e-obstétrici­en, soit 23 000 euros par an ! C’est le revenu brut médian d’une sagefemme libérale ! », s’exclame Laurence Cauvin. « C’est évalué sur la base des risques encourus par un gynécologu­e-obstétrici­en, qui peut pratiquer une césarienne, un accoucheme­nt prématuré, etc., ce que nous ne faisons pas : nous n’encourons donc pas les mêmes risques », s’insurge-t-elle.

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