Marceau Simon, rescapé de la guerre d’Indochine
Hier, lors de la Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine, une cérémonie patriotique s’est tenue à la stèle des combattants d’Indochine à la Bâtie. Les élus, le groupement de fusiliers marins de Toulon, accompagné de son commandant, les associations patriotiques de la commune avaient fait le déplacement. Trois rescapés de la guerre d’Indochine étaient aussi présents. Parmi eux, Marceau Simon, dit le Brave, ancien officier marinier : « J’ai intégré le commando François. Depuis, il a été dissout, on a juste quelques rescapés. J’ai été blessé et on m’a pris pour mort, mais je suis encore là. Par trois fois, on m’a pris pour mort, ma vie est pleine de bosses. Les commémorations restent importantes pour moi. Je retrouve mon coup de jeune. » Lors de son affectation au sein du commando François en Indochine en juillet 1950, il était chef de groupe : «Un groupe, c’est onze bonhommes, mais quand on parle de groupe, on est jamais seuls. Parfois on part à trois groupes. Les sections, c’est d’abord pour bien encadrer. Au commando, nous étions soixante-dix. » Le 28 mai 1951, il se retrouve encerclé par deux bataillons Vietminh dans l’église de Ninh Binh avec soixante-quatorze hommes et deux supplétifs. Les deux tiers des soldats seront tués ou blessés. Lui restera caché, par un de ses compagnons, sous des herbes. Son récit de vie, il le raconte dans le livre Le commando François, paru en 2007 aux Presses du Midi. Hier, Marceau Simon fêtait ses 96 ans. Bon anniversaire.