Des collèges hi-tech
S’ils devaient revenir prochainement sur les traces de leur adolescence studieuse, les anciens élèves du collège de l’Estérel à Saint-Raphaël auraient toutes les peines du monde à reconnaître leur établissement. Si ce n’est la situation géographique – avenue de l’Europe – et le nom, le tout nouveau collège n’a plus rien de commun avec le précédent bâtiment construit dans les années 1970 et aujourd’hui entièrement disparu sous l’action des bulldozers. Rouvert aux élèves au retour des vacances d’hiver, début mars, le collège de l’Estérel est un modèle du genre en matière de construction aux performances énergétiques élevées. C’est même le seul collège du Var à «énergie positive ». Que les parents se rassurent : il ne s’agit nullement d’une nouvelle discipline ésotérique. Cela signifie simplement que le collège de l’Estérel est supposé produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Notamment grâce aux 570 m2 de panneaux photovoltaïques « made in France » installés sur le toit. À l’heure où l’on entend parler sans cesse de transition énergétique, de développement durable et de protection de l’environnement – autant de préoccupations prises à bras-lecorps par le conseil départemental – cette performance mérite d’être soulignée. Et ce ne sont pas des mots jetés en l’air. Des données théoriques. «On a un engagement énergétique à respecter. Tous les ans, un bilan sera réalisé », insiste Nathalie Monturet, directrice de programmes chez Eiffage, l’entreprise qui a construit le collège de l’Estérel, dans le cadre d’un partenariat publicprivé (lire ci-dessus). On s’en doute un peu, de telles performances énergétiques ne sont pas le fruit du hasard. « Ilya eu un gros travail de conception», confie l’architecte Jean-Michel Gomez, avant d’expliquer plus en détail ses choix, à l’occasion d’une « petite » visite guidée de l’établissement. Il y a le visible. L’évident. Et puis le plus discret. Ce qui saute aux yeux, c’est l’aspect très compact du collège.
L’Estérel, seul collège varois à énergie positive ”
« Une conception bioclimatique », assure Jean-Michel Gomez. Pour faire simple : moins le bâtiment a de surface, moins il y a d’échange thermique avec l’extérieur. Le matériau de construction choisi n’est pas non plus anodin. Outre l’aspect esthétique, le béton offre une bonne inertie thermique. « Pour l’entretien de l’établissement, sur le long terme, il est également moins fra-