Un plant de micocoulier d’Hiroshima offert à la ville
C’est un arbre de la deuxième génération, né d’une graine issue d’un micocoulier qui a repoussé sur les cendres d’Hiroshima », explique Philippe Rio, président de l’association française des communes, départements et régions pour la paix (AFCDRP). Symboliquement, chaque collectivité qui adhère à cette structure se voit remettre un plant comme celui-ci. «Avant de le mettre en terre, je vous conseille de le placer sous serre quelque temps, afin qu’il s’acclimate », suggère celui qui est aussi maire PCF de Grigny (91). Si le lieu de la plantation n’est pas encore choisi, La Seyne a donc officiellement rejoint, vendredi, les rangs de l’AFCDRP. Une adhésion dont le principe avait été voté en conseil municipal le mois dernier, et qui avait donné lieu à de vives critiques de l’opposition (Var-matin du 25 mai). Qu’importe, « c’est un honneur pour la commune de rejoindre cette association », estime Christian Pichard, adjoint délégué à la promotion de la Ville. Motif : « Les mutations du monde moderne, fracturé par des conflits répétés, et bousculé par des actes de violence, de terrorisme et de barbarie, nous somment d’agir en faveur d’une consolidation de la paix, à toutes les échelles. Cette association travaille à l’émergence d’une culture de paix fondée sur le cadre juridique défini par plusieurs résolutions et rapports de l’ONU ».
Un « programme local d’action »
Entre autres, l’objectif de cette adhésion est d’« encourager une culture citoyenne et pacifiste, en ouvrant une fenêtre sur le monde, hors du seul prisme seynois ». « Cette association a été fondée en 1948 et est présidée par les maires d’Hiroshima et de Nagasaki », précise Janine Leclerc, Seynoise membre du bureau national du mouvement pour la Paix. « Trois communes du Var ont déjà adhéré : Carnoules, Saint-Zacharie et Varages. En France, plus de 160 communes, agglomérations et région (l’Occitanie) l’ont rejointe », complète Christian Goron, président du comité varois du mouvement de la paix. Cette adhésion va donc déboucher sur l’élaboration d’un « programme local d’action » portant sur les questions d’éducation, de solidarité, de lutte contre les discriminations, de dialogue interculturel, de travail de mémoire et de réconciliation. Et pour marquer le coup, une journée festive sera organisée le 30 juin au parc de la Navale. « Nous aurons un débat autour de la ratification du traité d’interdiction des armes nucléaires, explique Janine Leclerc, mais aussi une chaîne humaine, un pique-nique tiré du sac, des messages de paix, des jeux pour enfants, un lâcher de colombes… »