Allemagne - Mexique
Faut-il passer à côté de l’entrée en lice du champion du monde en titre ? Clairement, non. Surtout que les débuts de la Mannschaft peuvent être appréhendés sous plusieurs prismes. Le premier intérêt tient aux individualités et notamment à Manuel Neuer. Le gardien du Bayern opéré d’une fracture du pied en septembre et auteur d’une saison blanche (6 petits matchs), sera-t-il au niveau espéré ? Son sélectionneur, Joachim Löw, assure ces derniers jours avoir retrouvé « le Manuel que (nous) connaissons, d’une grande assurance et confiance en soi. » Dans le sillage de leur portier, Mesut Ozil (victime de douleurs au dos en préparation) et Ilkay Gündogan seront également à scruter. Tous les deux ont été vivement marqués par les sifflets de leurs supporters, après avoir pris la pose mi-mai avec le controversé président turc, Recep Tayyip Erdogan. De plus, il est temps que Timo Werner intègre la lignée des grands n°9 qui n’ont cessé de garnir les rangs des quadruples champions du monde (Klose, Müller, Seeler, Völler, Klinsmann, Bierhoff…). Collectivement, les Allemands ont aussi montré des failles sur le plan défensif (sept buts encaissés lors de leurs cinq dernières sorties). Vont-ils, comme ils ne cessent de le clamer, hausser leur niveau à l’heure du grand rendez-vous ? Autant de doutes que le Mexique entend exploiter, même si « El Tri » a été éclaboussée en préparation par une orgie sexuelle à laquelle ont participé neuf de ses joueurs. Il y a un an, face à une Mannschaft remaniée, les partenaires de Hernandez avaient été étrillés (4-1) en demi-finales de la Coupe des confédérations. Un match difficile à prendre en compte tant les onze de départ devraient être différents aujourd’hui. Avec la pépite Lozano, le buteur Hernandez ou encore l’expérimenté Guardado, le Mexique a les atouts pour faire trembler n’importe qui.