La naissance d’un succès
Comment la série est-elle née ?
C’est une histoire très curieuse. Il y a vingt-cinq ans, je terminais d’écrire un livre sur l’histoire de mes parents, Le Voile noir. J’étais dans les dernières pages, les plus dures, et j’avais demandé à mon agent de me trouver une comédie pour me tirer de là : j’avais besoin de quelque chose de léger, je devais me changer les idées. Mon texte était à rendre le septembre, on me proposait de tourner dès le lendemain dans une série de Joël Santoni. On se parle, et au bout de quatre phrases, on découvre que nous avons été orphelins au même âge. Les anges s’en mêlaient : c’était incroyable ! Sans doute étions-nous portés, l’un et l’autre, de fantasmer une famille tribale comme nous aurions aimé en avoir. Je me suis toujours demandé si vous, public, n’aviez pas, tout à fait inconsciemment, senti que cette série pas tout à fait comme les autres était partie d’une nécessité absolue.
elle adore faire «un petit truc » au cinéma, pourvu que ce soit inhabituel. «Je me suis beaucoup amusée à faire un personnage épouvantable dans Le Tueur du lac : à la fin, je me suis fait peur à moimême… Et récemment, je viens de faire un petit personnage dans une série qui s’appelle Cassandre ,où j’ai découvert Gwendoline Hamon, qui restera d’ailleurs une amie. En tout cas, je joue le rôle d’une femme
atteinte par une pathologie mentale horrible, le syndrome de Münchausen par procuration. La folie étant de rendre malade son enfant pour continuer à le soigner et avoir ainsi le beau rôle. » Bien réel, le combat contre le Levothyrox continue: «Ils ne vont pas s’en tirer comme ça. » Même si elle ne garde pas un souvenir très constructif de sa rencontre avec la ministre de la Santé…