«La commune active pour régler la circulation des camions»
En réponse à la mobilisation de riverains contre la reprise d’activités de la carrière dite du Mont-Caume, la maire Blandine Monier précise toutes les actions menées par la municipalité
Création d’un collectif (baptisé « Danger camion »), réunion publique, signature de pétition… Depuis mi-mai et le lancement de l’enquête publique (close le 14 juin) sur le renouvellement des autorisations pour trente ans et de l’extension de la carrière de marbre dite du MontCaume, au lieu-dit « Coste Belle», les esprits de nombre d’Ebrossiens s’échauffent. Aussi la maire Blandine Monier estime aujourd’hui nécessaire de faire une mise au point, « à l’heure où tout est dit et son contraire » concernant cette carrière.
Des créneaux horaires précis
Tout d’abord concernant la dangerosité des routes, qui ne concerne pas que la carrière (« car on parle d’une dizaine de jours par an »), mais de l’ensemble des camions. La commune accorde ainsi des dérogations, sur des jours et des créneaux horaires bien définis (1), en dehors des passages des bus scolaires: « La sécurité de nos enfants et de nos administrés est bien sûr une priorité, rappelle Blandine Monier. C’est pour cela que j’ai initié l’organisation de plusieurs réunions de concertation avec tous les acteurs concernés ; alors qu’a contrario, le collectif “Danger Camion” n’a jamais convié le maire à leur réunion publique du 6 juin. »
Avis du commissaire en septembre
La maire a ainsi initié des réunions participatives (les 8 juin, 3 et 5 juillet) et a constitué un groupe de travail pour envisager les dispositifs à mettre en place, sachant qu’il faudra attendre les avis du commissaire enquêteur et de la commission CNDPS au mois de septembre. « Le département va donner son avis de gestionnaire sur les ouvrages et ponts départementaux, poursuit la maire. La commune ne disposant pas de ces éléments, elle a demandé à la SPL ID 83 de faire un diagnostic sur l’ancien chemin de Signes et sur les ouvrages de type pont, afin de connaître le montant du coût des études à réaliser et prendre connaissance du tonnage supportable sur ces voies et ouvrages. » La municipalité entend aussi travailler sur des solutions alternatives. Au cours de ces réunions initiées par la maire, le sujet a été abordé notamment avec la Société Technipierres, la Dreal, l’animateur du Pidaf Sud SainteBaume, des représentants du collectif, pour savoir si d’autres itinéraires seraient envisageables.
Recherche de solutions alternatives
Comme l’a rappelé Blandine Monier lors du conseil municipal, « ce ne sera pas simple, car il y a des zones privées, des chemins à créer, sans parler du financement. Mais jusqu’à présent aucun de nos prédécesseurs ne s’était penché sur cette problématique, et nous entendons bien étudier les différentes pistes possibles ». La municipalité a aussi demandé à la société de « mettre en place un véhicule escorte, de limiter les rotations en faisant des convois, ou encore d’avertir les administrés ». 1. Le 2 juillet dernier, des camions de la société en charge de l’exploitation de la carrière ont circulé, alors qu’ils n’avaient pas l’autorisation et en plus n’ont pas respecté les créneaux horaires accordés lors des précédentes dérogations. La municipalité a immédiatement réagi et établi un procès-verbal.