Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La station d’avitaillem­ent est opérationn­elle

À l’arrêt depuis janvier, la station d’avitaillem­ent est de nouveau opérationn­elle. L’équipement dégradé par des infiltrati­ons d’eau de mer a été réparé et une parade mise en oeuvre

- JEAN-MARC VINCENTI jmvincenti@nicematin.fr

Àl’arrêt depuis plusieurs mois, la station d’avitaillem­ent du port de plaisance de Bandol (le quatrième de Méditerran­ée et le neuvième de France) est de nouveau en service depuis le 12 juillet. Au bout du quai de la capitainer­ie, quatre pistolets distribute­urs délivrent essence sans plomb 95 et gazole. Une capacité d’alimentati­on qui a même été doublée avec l’abandon de la distributi­on de carburant détaxé (10 % des ventes) au profit de carburant classique. «Ily a quatre jours, un client a acheté 5000 litres pour son bateau, d’un coup », souriait hier Philippe Rocheteau, président de la Société d’économie mixte locale du port de Bandol (Sogeba), qui gère le bassin de 1 700 anneaux.

Le “crash test” de l’orage, lundi

Un président doublement soulagé. Avec la remise en service qui s’est déroulée dans de bonnes conditions, le violent orage qui s’est abattu lundi en début d’après-midi sur le port a permis (déjà!) de tester avec succès un process à appliquer en cas d’urgence. Le problème récurrent qui touchait régulièrem­ent le circuit de distributi­on était localisé au niveau des trois cuves (de 40 000 litres chacune) enterrées sous l’aire de carénage. L’étanchéité de la fosse qui les contient était en cause. « Ces cuves se retrouvaie­nt donc souvent complèteme­nt immergées dans l’eau de mer », explique Philippe Rocheteau. Conséquenc­e, les dispositif­s techniques situés en haut des cuves se sont corrodés et n’étaient plus étanches. C’est comme cela que le 28 juin 2017, 2 000 litres d’eau de mer ont pénétré dans la cuve de SP 95 et se sont mélangés à l’essence, entraînant une fermeture partielle de la station, qui était totalement à l’arrêt depuis janvier 2018. C’est le scénario d’une remise en état temporaire qui a finalement été choisi cet hiver par l’équipe de la capitainer­ie, accompagné­e par le bureau d’étude Ingéole, maître d’oeuvre.

  euros de remise à neuf

Les travaux, d’un montant de 50 000 euros ont été réalisés du 5 juin au 11 juillet par le fournisseu­r de carburant Tokheim. « Les plateaux de haut de deux cuves, corrodés, ont été remplacés, les pompes Atex à carburant changées, les cuves vidangées et nettoyées, les systèmes de sonde et les détecteurs d’infiltrati­on d’eau sont neufs », détaille le président de la Sogeba. De même « une pompe d’évacuation fonctionna­nt en continue a été implantée pour évacuer le trop-plein d’eau de mer qui pénètre dans la fosse et éviter que les hauts de cuve ne soient immergés ». Un équipement déjà remis a neuf il y a dix ans, dont «la très bonne qualité a été relevé par le bureau d’étude Ingéole. Les cuves, notamment, sont en excellent état », complète Christian Vivier, viceprésid­ent de la Sogeba. « L’objectif est atteint: la station est fonctionne­lle, opérationn­elle et pérenne ». Ce sont les raisons pour laquelle l’équipe de la capitainer­ie, qui doit se réunir ce mercredi matin pour se pencher sur l’avenir de la station, n’exclue pas de la conserver dans sa configurat­ion actuelle. « En installant une pompe d’évacuation d’eau supplément­aire pour sécuriser d’avantage le dispositif », indique Philippe Rocheteau. De même, la création d’un nouveau et second quai de distributi­on de carburant devrait être également mise à l’étude. L’équipement remis à neuf a donc passé avec succès un premier test significat­if, après l’orage violent de lundi après-midi. «C’est de l’eau douce», constataie­nt hier en milieu de matinée Jean-Vincent Ladislas, maître de port principal, et Jacques Marchand, maître de port, sur l’aire de carénage, en pompant l’eau de pluie qui s’est infiltrée dans la fosse et a immergé les hauts de cuve.

Des process en cas d’infiltrati­on

Une infiltrati­on sans gravité : « Ces scénarios sont prévus, explique Philippe Rocheteau. Outre les orages, l’hypothèse des largades d’eau de mer, s’infiltrant dans la fosse, est aussi envisagée. Mais cela ne posera aucun problème ». Reste enfin la question de l’arrêt de la distributi­on du carburant détaxé utilisé par les profession­nels de la mer. « C’est en discussion, tempère le président de la Sogeba. Cela nécessite une gestion difficile. Il faut savoir que les profession­nels peuvent acheter du carburant classique et se faire rembourser la différence ». La station d’avitaillem­ent du port de plaisance de Bandol délivre 700 000 litres de carburant à l’année pour un chiffre d’affaires de 800 000 euros. La moitié des ventes est réalisée en juillet et en août.

 ??  ??
 ?? (Photo Dominique Leriche) ?? Depuis le  juillet les plaisancie­rs peuvent de nouveau faire le plein de carburant de leur bateau dans le port de Bandol.
(Photo Dominique Leriche) Depuis le  juillet les plaisancie­rs peuvent de nouveau faire le plein de carburant de leur bateau dans le port de Bandol.

Newspapers in French

Newspapers from France