Coup d’arrêt à l’incendiaire harceleur
Vendredi, les policiers du commissariat de La Ciotat ont interpellé à son domicile ciotaden l’auteur présumé de harcèlement et de deux incendies volontaires qui, visant le logement de son excompagne et le véhicule de cette dernière, ont aussi causé de sérieux dommages collatéraux. L’individu âgé de 45 ans a été mis en examen pour “dégradation volontaire par moyen dangereux pour les personnes, harcèlement par personne ayant été conjoint ou concubin, destruction de véhicule par moyen dangereux pour les personnes”. Il a fait l’objet d’une expertise psychiatrique avant d’être présenté à un juge d’instruction qui l’a placé en détention provisoire. Tout a commencé le mercredi 11 juillet. Une femme âgée de 41 ans se présente au commissariat et dépose une plainte. «On a mis le feu à un sac de couchage déposé devant la porte d’entrée de mon logement qui a été endommagée par les flammes», explique-t-elle aux policiers, sans toutefois identifier d’auteur potentiel.
Incendies à répétition
Le lendemain, « après une nuit de réflexion», elle dépose une nouvelle plainte, pour harcèlement cette fois, à l’encontre de son exconcubin, en indiquant aux enquêteurs qu’elle le soupçonne d’être l’auteur de l’incendie criminel qui a visé son domicile. Ce n’est pas terminé. Le 13 juillet, son logement étant insalubre, la victime a trouvé refuge chez sa mère, avenue Georges-Pompidou. Aux alentour de 23 h 30, elle constate la présence de son harceleur à proximité de son véhicule et de celui de sa mère et alerte la police. La patrouille, rapidement sur place, ne constate rien d’alarmant. Cette même nuit, vers 4 h 50, un incendie détruit la BMW de la victime et se propage à deux autres véhicules ainsi qu’aux façades, jardins mitoyens et aux parties communes de la copropriété. Suite à leurs investigations, les policiers interpellent l’incendiaire présumé à son domicile et le placent en garde à vue vers 9 h 30. La perquisition réalisée leur permet de découvrir une paire de baskets imbibées d’essences, avec des morceaux de papiers brûlés collés aux semelles, des papiers calcinés dans une poubelle et des bidons d’essence dans une voiture.
Une arme de poing neutralisée...
En outre, les policiers ont aussi trouvé une arme de poing neutralisée, des catanas et des copies d’armes à feu de type airsoft. Lors de son audition le mis en cause n’a rien reconnu de ce qui lui était reproché. Une enquête de voisinage a permis d’établir qu’il était devant le logement de la victime dans la soirée, sur sa moto, mais aussi à un autre moment, à bord de sa voiture cette fois. Un véhicule que les policiers ont découvert, stationné dans un box, avec un bidon d’essence et un extincteur.