À Nice, un bus percute dix voitures et fait quatorze blessés légers
« J’ai entendu un bruit terrible, sourd, comme une détonation. D’ailleurs, sur le coup, j’ai cru que c’était une bombe. » Cette commerçante de l’avenue de la République, à Nice, a eu très peur hier. Vers 12 h 20, un bus Lignes d’Azur qui venait de quitter la promenade des Arts pour Saint-Jean-Cap-Ferrat a violemment percuté une dizaine de véhicules arrêtés au feu, à l’angle de la rue Barla et de l’avenue de la République. Le carambolage a fait 14 blessés, tous des automobilistes. Trois ont dû être désincarcérés. Par chance, leurs blessures étaient relativement superficielles : aucun pronostic vital n’était engagé hier. Les victimes ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers, qui avaient dépêché une quarantaine d’hommes. Pendant leur intervention, la circulation du tramway a été partiellement coupée. La rue Barla, elle, n’a été rendue au trafic qu’en milieu d’après-midi.
Vidéosurveillance
Le conducteur du bus, en état de choc, a été longtemps interrogé sur place par les enquêteurs. Leurs investigations devront faire la lumière sur les causes de cette collision. Le bus (pourtant neuf) a-t-il «fait une embardée», comme le suggérait un cadre de la compagnie de transports ? Un véhicule a-til brusquement pilé devant lui, ainsi que des témoins le rapportaient ? Le feu tricolore était-il passé au vert au moment où le bus, en provenance du boulevard Risso, s’est engagé rue Barla ? Sa vitesse était-elle excessive ? C’est à toutes ces questions que devront répondre les limiers de la brigade des accidents et délits routiers. Pour cela, ils pourront notamment s’appuyer sur les enregistrements de la caméra de vidéosurveillance placée à l’angle Risso-Barla, qui devraient être exploités rapidement.
Une catastrophe évitée de justesse ?
Si le bilan est lourd, le pire a sans doute été évité à deux mètres près. Dans sa course folle, le bus a emporté une huitaine de potelets installés sur le bord du trottoir. Aucun piéton ne cheminait sur cette portion-là. Le conducteur a juste eu le temps de redresser sa trajectoire pour ne pas percuter un échafaudage haut de plusieurs étages et sur lequel, selon des riverains, des ouvriers s’affairaient.