Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le projet de HLM pas enterré

Les opposants au projet de constructi­on de logements sociaux sur le site du Défends ont détecté une irrégulari­té dans le permis de construire

- E. M.

Le programme de constructi­on de 40 logements sociaux à La Cadière fait grincer des dents dans le voisinage du site boisé du Défends, où doit se concrétise­r le projet. Une vingtaine d’habitants ont attaqué le permis de construire (du 10 octobre 2016) devant le tribunal administra­tif de Toulon (1).

Ce que reprochent les opposants

Les opposants au projet de HLM au Défends ont soulevé plusieurs arguments pour obtenir de la justice administra­tive l’annulation du permis de construire accordé à la société Logis Familial Varois. Non-respect du plan d’occupation des sols, infraction au Code de l’urbanisme… Un seul grief a été retenu par le tribunal administra­tif : il manque une pièce dans le dossier du permis de construire.

Pourquoi le permis de construire est irrégulier

Le programme immobilier du Logis Familial Varois comporte la création de quinze places de stationnem­ent dont l’une empiète sur le domaine public. Pour ces quelques mètres carrés, le dossier de permis de construire devait comporter l’accord du gestionnai­re du domaine public pour cet empiétemen­t. C’est cette pièce qui manque au dossier. De quoi faire capoter l’ensemble du projet ? Pas vraiment…

Ce que propose le jugement

« Eu égard à la nature et à la portée du vice entraînant [l’illégalité du permis de construire] », le jugement du tribunal administra­tif propose une porte de sortie : l’établissem­ent d’un permis de construire modificati­f. Cette solution avait été suggérée par la défense du Logis Familial Varois. Le tribunal se donne trois mois pour statuer sur la légalité du permis de construire. D’ici là, « rien ne fait obstacle à ce que la commune de La Cadière d’Azur délivre un permis modificati­f régulier ».

 ?? (Photo DR) ?? La justice a accordé un délai de trois mois à la commune pour délivrer « un permis modificati­f régulier ». Les opposants pourront encore faire appel si le tribunal administra­tif valide le projet.
(Photo DR) La justice a accordé un délai de trois mois à la commune pour délivrer « un permis modificati­f régulier ». Les opposants pourront encore faire appel si le tribunal administra­tif valide le projet.

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