‘‘ Il ne faut pas trop ressasser le passé. Il faut que j’avance”

Intégrer les prestigieuses lignes arrières toulonnaises, comment on le vit ?

Je vais apprendre déjà pas mal à l’entraînement, essayer de saisir ma chance et de la garder. Après, on parle de stars, mais quand on fait partie de l’effectif, ce sont des joueurs comme les autres. Ça ne m’inquiète pas forcément plus que ça.

Quelles sont vos principales qualités, selon

vous ?

Peut-être mes luttes aériennes. Je pense qu’ils m’ont pris aussi un peu pour ça. Sinon, dans un petit club, j’ai quand même marqué sept essais. Et puis je suis venu ici pour que Patrice Collazo m’apprenne d’autres petits détails, et que je devienne un réel finisseur.

Avez-vous réussi à évacuer le souvenir, jamais agréable, de la relégation avec Oyonnax ?

Ça me reste toujours en tête. Je me pose toujours la question : ‘‘Comment on a fait pour perdre ce match contre Grenoble ?’’ (lors du match de barrage entre le finaliste de Pro D et le de Top , dont le vainqueur obtenait ou conservait sa place dans l’élite, Ndlr) .Çaaété difficile. Je pense qu’on a perdu du jus dans les derniers matches, et ça s’est ressenti lors de cette rencontre. Mais oui, je l’ai toujours au fond de ma tête. Maintenant, je suis dans un nouveau club, heureux d’être là, et ravi de mettre mes qualités au service de l’équipe. Je commence à devenir un joueur confirmé. Il ne faut pas trop ressasser le passé. Il faut que j’avance.

Comment avez-vous ressenti l’atmosphère de Mayol, lorsque vous êtes venu jouer avec Oyonnax ?

J’ai eu des frissons sur le Pilou-Pilou. Même si j’étais un joueur adverse. Ça m’a donné envie de bien faire, mais en étant du bon côté, cette fois !

Vous avez joué avec les Bleus à VII. Le maillot à XV, c’est quelque chose qui vous fait rêver ?

Toujours ! Je pense que ça fait rêver tous les joueurs français. On a vu l’engouement que ça provoque avec le foot, ça donne forcément envie de vivre ça en rugby. À Toulon, les joueurs peuvent m’apporter beaucoup de choses, ça peut peut-être me permettre de rentrer dans une autre dimension. Sans être trop gourmand, c’est sûr que je rêverai de faire au moins un stage avec l’équipe de France cette année.

La pression, des supporters comme médiatique, c’est quelque chose qui vous effraie ?

Non, ça va. À Oyonnax aussi ça a été un peu agité ces derniers temps... (rires) Ça ne me dérange pas. Je me suis toujours mis à disposition des supporters, des journalistes. Ça fait aussi partie du job, ce n’est pas un problème.