Quintana : « Une fierté »
Le grimpeur colombien a retrouvé le goût de la victoire cinq ans après son unique succès au Semnoz. Il a aussi grimpé de trois places au général et s’est replacé pour le podium final
Avez-vous souffert à la fin quand les favoris se rapprochaient ?
La vérité, c’est que cette victoire me semble très méritée. Avec l’équipe, on a travaillé très dur pendant tout le Tour. Là, nous avons décidé d’être agressifs dès le début de l’étape avec Alejandro (Valverde) dans l’échappée et c’est de cette manière qu’on a pu gagner. La Colombie tout entière attendait que j’attaque. Il était clair que c’était une étape pour grimpeurs et que la course serait rapide, difficile. Dans la montée de Val Louron, Marc
(Soler) a imposé un gros rythme et ensuite dans la montée au col du Portet, c’est Alejandro qui m’a été d’une aide précieuse. Je suis content de gagner une étape comme celle-là, c’est une fierté pour nous tous.
Connaissiez-vous le col du Portet ?
Oui, car après la présentation du Tour de France, j’étais allé reconnaître ce col. Les autres cols du jour, je les avais déjà montés. Ça m’a donné une confiance supplémentaire, mais c’est surtout le soutien de l’équipe et de Valverde qui m’ont permis de gagner.
Vous étiez venu avec l’objectif de remporter le Tour. Est-ce toujours possible selon vous ?
L’objectif, c’est surtout de continuer à courir du mieux possible jusqu’au bout, et de rendre le Tour difficile pour les autres. Remporter le général me paraît difficile, mais avec cette victoire, je vais pouvoir courir avec plus de tranquillité et de sérénité jusqu’à la fin. Vendredi (demain), nous allons peut-être pouvoir prolonger ce beau moment.
Vous aviez échoué l’an dernier à faire le doublé Giro-Tour. Froome va certainement le manquer aussi. Est-ce encore possible de le faire selon vous ?
Oui. Froome a beaucoup de jours de course dans les jambes, là il est en
e semaine du Tour, après avoir connu un Giro dur, c’est humain d’avoir des difficultés à ce moment du Tour. Il a aussi eu une semaine de plus que moi (par rapport à son enchaînement Giro-Tour l’an passé), mais je pense malgré tout que faire ce doublé reste possible.