N’est pas que le littoral»
Parmi les dossiers qui vous occupent, il y a celui de l’accueil des migrants…
Oui, nous allons ouvrir à la rentrée, en septembre, un nouveau centre d’accueil pour personnes à Châteaudouble. Cela a été compliqué à Pierrefeu et Tourves – je venais d’arriver dans le Var – puis à SainteMaxime mais, depuis, chacun voit que cela se passe bien. Le maire du Luc, très opposé au départ, a même eu cette honnêteté intellectuelle de le reconnaître. Toutefois, on peut comprendre que cela inquiète les habitants. C’est pourquoi, lorsque nous menons ces projets, nous faisons beaucoup d’accompagnement et nous expliquons les choses en montrant l’existant. Le rôle de l’État est d’expliquer sans infantiliser. Je précise qu’à Châteaudouble, nous monterons en puissance jusqu’à personnes mais il n’y a pas migrants qui arriveront d’un coup, dès le premier jour.
L’État a-t-il, selon vous, répondu aux attentes des Toulonnais qui s’inquiétaient de la montée de la violence dans les cités ?
Le problème, c’est l’usage des armes à feu y compris avec des blessés, avec des morts et en plein jour par des bandes rivales impliquées dans le trafic de stupéfiants. Cela s’est produit à Toulon, à La Seyne et à Hyères. Et c’est quelque chose de nouveau. Dans l’esprit des habitants de la métropole, il y a un risque de dérive marseillaise.
Est-ce un transfert des activités délictueuses marseillaises ?
Un transfert au sens où ce serait les acteurs de ces trafics qui viendraient de Marseille, je ne le crois pas. En revanche, que le trafic passe par Marseille me semble en effet très probable. Je pense que plus la police et la justice sont actives, plus le milieu est destabilisé. Plus les gens sont envoyés en prison plus le marché est destabilisé. Et quand un chef est sous les verrous, d’autres se disputent le marché (les entrées d’immeuble par exemple).
La réponse de l’État a-telle été assez prompte ?
Il y a eu de nombreuses arrestations de présumés coupables. Souvent, c’est la PJ qui oeuvre. Par ailleurs, pour faire également de la prévention et pas seulement de la répression, une demi-compagnie de CRS a été déployée du juin au juillet. Ces forces de l’ordre ont d’abord été envoyées à Toulon puis à La Seyne. On ne peut donc pas dire que la réponse est inexistante.
Non, mais elle a tardé...
Oui, c’est vrai que pour obtenir des CRS, il faut taper plusieurs fois à la porte. À Marseille, la situation était tout de même plus grave.
Le dispositif de surveillance de Brégançon sera-t-il allégé, comme l’avait évoqué l’Élysée, au motif que la piscine permettra au couple présidentiel de se baigner sans aller jusqu’à la mer ?
Je ne confirme pas la venue du président de la République. Le dispositif de contrôle y compris maritime continuera fatalement d’exister même s’il sera peut-être moins important. Et puis, l’utilisation de la résidence présidentielle relève de l’intimité puisque c’est, officiellement, un lieu de vacances. Il y a une double dimension : sécurité et tranquillité.