J- DES AOÛTIENNES À BANDOL La belle histoire de Voodoo Story
Demain, pour l’ouverture du festival, les quatre Six-Fournais assureront la première partie des BB Brunes et Marina Kaye. Une belle découverte made in Var. Présentation
Àla veille de se produire sur la plus grande scène qu’ils n’aient jamais foulée, Nick le chanteur et Bast le guitariste, deux des « quatre garçons dans le vent » à la sauce varoise, font preuve d’une incroyable décontraction.
Originaires de Six-Fours, vous êtes les « régionaux de l’étape ». Pas trop le trac?
Bast: Non. C’est sûr que le stade Deferrari de Bandol représente la plus grosse scène sur laquelle on va se produire, mais après cinq ans d’existence dans cette configuration-là (l’arrivée du bassiste Tony, ndlr) le groupe a désormais la maturité pour jouer dans ce genre d’endroit. Nick : Jouer en première partie des BB Brunes et de Marina Kaye, c’est surtout une belle opportunité pour nous, dans un contexte sympa. Une telle scène devrait donc nous aider à continuer à tourner en France dans des salles un peu plus « flatteuses ».
C’est vrai que vous avez déjà conquis la Chine. Le « gigantisme » ne vous fait donc pas peur. Racontez-nous cette aventure peu commune.
Bast: Avec un précédent tourneur américain, le groupe se produisait déjà en Chine, mais plutôt dans le circuit underground. Des salles sales si vous voyez. Et puis en , notre rencontre avec Uj He, un producteur de Shanghai, nous a fait changer de dimension. Dès qu’on arrive là-bas, désormais on a un studio à disposition, un sponsor s’occupe même de nous pour les fringues… On n’évolue clairement plus dans le même confort.
Pourquoi avoir choisi l’anglais pour vous exprimer?
Nick : La musique anglaise, et plus particulièrement des groupes comme les Beatles ou Led Zeppelin, sont nos références. Alors l’anglais s’est imposé assez naturellement à nous pour composer nos chansons. Le fait de tourner en Chine, dans des villes plutôt étudiantes, nous l’a encore plus imposé. Ça nous arrive aussi d’écrire des chansons en français, mais pour d’autres artistes. Pas pour nous. Ça ne colle pas à notre univers. Les chansons à texte à la française, ce n’est clairement pas notre créneau.
Un univers plutôt éclectique si l’on en croit les morceaux disponibles sur Internet...
Bast: C’est vrai que les titres de Peplum, notre deuxième album sorti en décembre dernier, sont assez différents les uns des autres. Surtout si l’on prend Sorrow Never Tomorrow et Set Your Mind on Fire. C’est assez normal dans la mesure où on a mis deux ans à l’écrire. Ce n’est pas comme si on s’était enfermé pendant deux mois dans un studio. Mais si on écoute bien, les codes sixties-seventies qui nous sont chers sont là, bien présents.
Le clip de Human Race est plutôt noir, avec des images montrant des scènes d’attentats. Quelle est la génèse du morceau ?
Nick : La vie nous inspire. Le contexte international n’était effectivement pas très réjouissant quand on a écrit cette chanson. Mais le message final n’est pas aussi noir que les images d’attentats le laissent penser. Mais généralement, on est plutôt dans la légèreté.