« La déclaration de vol est obligatoire »
Alain Brun-Jacob, pilote de drone
Il ne suffit pas d’acheter son « joujou » et de le faire voler. Télépilote de drone pour le compte de Fotodrone, société de prises de vue aériennes qu’il a créée en tout début d’année, Alain Brun-Jacob détaille les contraintes de sa profession.
C’est difficile de faire voler un drone ?
Avant toute chose, la réglementation diffère selon
() qu’on utilise un drone pour des raisons professionnelles ou pour son loisir. Dans mon cas, pour un usage strictement professionnel, une semaine avant le vol, on doit obligatoirement faire une déclaration de vol à la préfecture du département concerné en précisant l’endroit, la date et l’heure du futur vol. Sauf pour des zones bien particulières comme les aéroports par exemple, ou le fort de Brégançon quand le Président y séjourne, la préfecture n’a pas de raison de refuser le vol. Pour être plus complet, il est en général demandé à ce que les vols se fassent à vue et à une altitude ne dépassant pas les m, voire même les m ou moins.
Pour éviter les survols de zones interdites, qu’ils soient intentionnels ou non, n’y a-t-il pas de moyens technologiques ?
Si bien sûr. Certains drones sont en quelque sorte programmés par le constructeur pour ne voler que dans des zones autorisées. Si le télépilote essaye de faire voler ce type d’appareil à proximité d’un aéroport, d’une prison ou d’une centrale nucléaire, le drone, qui est équipé d’un GPS, sera dans l’incapacité de décoller.
Que risque un pilote de drone s’il ne respecte pas la réglementation?
Ça dépend s’il s’agit d’une négligence ou pas. Mais s’il est prouvé que le télépilote a délibérément bafoué la réglementation, la sanction peut aller jusqu’à un an de prison et euros d’amende, en vertu de l’article L- du code des Transports. 1.Réglementationcomplètesurlesiteduministèredela Transition écologique et solidaire à l’adresse suivante: https://www.ecologiquesolidaire.gouv.fr/politiques/drones-aeronefs-telepilotes