« Un début d’affolement » dans la résidence

Plusieurs habitants du lotissement Les Acacias indiquent avoir entendu passer dans leur résidence, hier en fin de nuit, un véhicule accompagné d’un vrombissement. Et certains se sont levés pour voir de quoi il s’agissait. « C’était une camionnette de type x, avec un gyrophare orange. Elle a projeté du produit sur une vingtaines mètres, de chaque côté de la rue, dans les jardins», raconte un témoin. Et d’ajouter : « On savait qu’une opération de démoustication allait avoir lieu car on avait reçu un dépliant dans la boîte aux lettres. Et puis un membre du syndic a fait le tour des maisons, la veille au soir, pour en parler ».

Des résidents pas informés Ce membre du syndic, c’est Patrick Baris, trésorier de l’association syndicale libre (ASL), qui représente les copropriétaires. « Dans l’urgence, explique-til, je suis passé jeudi en fin de journée dans les maisons pour rappeler aux gens que l’opération de démoustication était prévue vendredi matin. Ça m’a semblé nécessaire car elle devait initialement avoir lieu jeudi matin, comme écrit sur le prospectus, et puis on a vu un mot indiquant qu’elle était décalée au  août.» Mais l’information n’était pas passée partout. « J’ai bien fait de faire le tour du lotissement car certains résidents n’avaient pas reçu le prospectus et n’étaient donc pas au courant. Par contre, d’autres avaient entendu parler, je ne sais pas comment, d’un cas de chikungunya dans la résidence ». Qui est tombé malade ? Du coup, assure Patrick Baris, «ilyaeu un début d’affolement dans le lotissement. Des gens se sont inquiétés, se demandant qui est tombé malade, de quoi souffre cette personne, où habite-t-elle... D’autres se demandaient quels produits allaient être pulvérisés dans leur jardin. Autant de questions auxquelles je n’ai pas pu répondre car le bureau de l’ASL n’a pas été informé autrement que par le prospectus distribué en début de semaine dans toutes les boîtes ». Une communication jugée insuffisante par le représentant des copropriétaires : « Si nous avions étions mieux informés, plus tôt, on aurait pris le temps de faire un mail détaillé à tous les résidents pour leur dire de prendre leurs dispositions. Car il y a des enfants en bas-âge et des animaux. Et puis certains résidents cultivent leurs légumes dans leur jardin. Ceux qui n’ont pas trouvé le prospectus dans leur boîte aux lettres n’auraient pas été pris de court ». « Pas plus de moustiques ici qu’ailleurs » Et Patrick Baris de conclure : « Surtout, si on nous avait indiqué qui était tombé malade et comment, cela aurait évité à bien des gens de s’inquiéter ». Toujours est-il que la plupart des résidents rencontrés hier l’assure : c’est la première fois qu’une opération de démoustication est menée aux Acacias, un lotissement où, de l’avis général, «iln’y a pas plus de moustiques qu’ailleurs ».