Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Avec Pierre Richard, le duo fonctionne grâce à nos contradict­ions »

- Eddy dans la peau de Mimile, ça donne quoi ? Du coup, vous vous êtes davantage exprimé dans le jeu et la sensibilit­é qu’il dégage ? Dérision ou indifféren­ce quand on vous barbe ? Il a aussi fallu vous tatouer. Une première ? Les dialogues ciselés sont res

Pour tout vous dire, j’étais un petit peu étonné qu’on m’appelle pour faire ce rôle parce que, dans l’album, Mimile est costaud et râblé, et donc physiqueme­nt, assez éloigné de moi. Personnell­ement, pour l’incarner, j’aurais plutôt vu un acteur à la Bernard Blier. Après je me suis bien amusé... Enfin je dis une connerie, parce que chaque matin je me tapais deux heures de maquillage ! Pour évoquer son début de calvitie, on m’a demandé de me couper les cheveux. Ensuite, tous les jours, on me les plaquait vers l’arrière. En plus, on me teignait, en noir de jais, ce qui n’est pas vraiment mon genre ! (Rires) Oui. Et aussi le côté cassé du mec. Il reste un faux bellâtre, qui essaie toujours de séduire. Le truc qui m’amusait – mais qui n’intéresse absolument personne... – c’est la référence au film Le Renard s’évade à trois heures, une comédie policière extraordin­aire de Vittorio De Sica (sortie en , Ndlr) .Ony retrouve Victor Mature, dont la carrière était déjà descendant­e, dans le rôle d’un acteur américain qui va tourner en Italie, faute de pépettes. Lui aussi est complèteme­nt teint. Il a une aventure avec une jeune femme qui lui passe la main dans les cheveux. Elle ressort toute noire et finit par se barrer en hurlant ! (Rire) On s’en est inspiré, notamment pour la séquence où je me prépare les cheveux ! Pas tout à fait. Dans la vie j’en ai pas, mais il avait aussi fallu me tatouer pour L’Oncle Charles d’Etienne Chatiliez. Ah oui, parce que c’est très bien écrit. Il est vrai que je suis un peu le taiseux du trio. Mais quand je dis un truc, boum !, c’est énorme. Oui oui... Enfin je suis pas un fou de De Funès, j’ai jamais tellement adhéré, mais j’aime ce côté tandem effectivem­ent. C’est vrai qu’on est tellement opposé, tout en s’aimant énormément, que ça fonctionne dans les contradict­ions. C’est ça les histoires de duo. Comme il le faisait si bien avec Depardieu chez Francis Veber. Alors je prends ! Il est toujours dessus mais il ne sait pas s’en servir alors ça va ! (Rire) Non c’est pas que ça se tendait, juste quand il y avait de l’attente et tout ça, je disais, allez on va prendre un verre ! Chacun sa façon de travailler... Moi par exemple j’apprends jamais un texte. Enfin si, Eddy Mitchell (Mimile), Pierre Richard (Pierrot) et Roland Giraud (Antoine), campent à la perfection leur double de BD des Vieux Fourneaux sur grand écran le  août. pendant mes deux heures de maquillage. Mais Roland Giraud, que j’ai connu dans l’équipe de Coluche, le soir il ne dînait pas avec nous et préférait s’enfermer dans sa chambre pour bûcher son texte. Ah oui ! J’étais en admiration. Je trouve tout cela très juste. Et puis je me suis régalé de la voir jouer ! D’ailleurs je crois qu’on va se revoir bientôt comme elle réside pas loin, à Marseille. Et puis c’est marrant, elle s’appelle Alice à cause de ma chanson [album De Londres à Memphis, , Ndlr]. Ses parents étaient des fans et elle m’a vu sur scène toute petite.

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(Photos DR) (voir vignette plus haut)
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