Une vie de mécènes
Amie d’enfance de Jean Cocteau, Marie-Laure Noailles s’imposa avec son époux Charles en mécène. La Villa Noailles imprégnée de cubisme et imaginée par Robert MalletStevens, sur les hauteurs d’Hyères, sera leur écrin. Ils reçoivent Man Ray, Luis Buñuel, Diego Giacometti, Jacques Lacan... Au fil de l’exposition, le public découvre deux tableaux prêtés par le Musée national d’Art moderne, des scrapbooks et une lettre de Max Jacob à Picasso.
Le coup de foudre de Marie-Laure
La vicomtesse de Noailles n’a que quinze ans lorsqu’elle entend parler pour la première fois de Pablo Picasso. Un nom prononcé en par son ami Cocteau. Six ans plus tard, alors qu’elle est mariée, son époux Charles va acquérir le plus petit Picasso du monde. Pour sa femme alitée et pour lui redonner le moral, il achète La Maison dans les arbres (), une oeuvre facile à poser sur la table de chevet. Ce tableau, qui marque le début de leur collection d’art moderne, est ainsi actuellement exposé dans le salon rose de la Villa.
Une Nature morte au sable aussi
Entrer dans cette pièce au plafond recouvert de vitraux, ornée d’une des fameuses horloges présentes dans toutes les pièces, c’est poser un pied dans l’antre artistique des Noailles. Sur l’un des murs est accroché un deuxième tableau signé du maître espagnol, parmi la quinzaine qu’ils détenaient, une Nature morte au sable réalisée en à Juan-les-Pins et achetée en pour la somme de F (une somme record pour une oeuvre de leur collection). Malgré de multiples sollicitations pour réaliser un portrait de MarieLaure, Picasso n’achevera jamais les esquisses. Le couple continua à demeurer de fidèles collectionneurs de l’artiste.