Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Monaco va au tapis

Les Monégasque­s ont tout tenté pour l’emporter à Bordeaux après avoir été menés au score... Au final, ils s’inclinent 2-1 dans les ultimes minutes du match. Rageant

- FABIEN PIGALLE

Les Monégasque­s ne peuvent s’empêcher d’avoir des regrets ce matin. Hier, ils ont longtemps été maintenus en vie par leur gardien Diego Benaglio. Le Suisse a multiplié les arrêts et surtout stoppé le penalty du 2-1 de Kalu à la 86e minute. Le score était alors de 1-1 et il aurait dû en rester là. « On n’a pas su garder la tête froide, confie le héros dépité. Ramener un point aurait été une bonne chose, on aurait dû le sentir et maîtriser plus le jeu dans les dernières minutes ». Au final, la frappe de Kamano dans les ultimes minutes mettait l’ASM KO (2-1, 92’) . Une équipe de Monaco qui a dormi pendant près d’une heure se contentant de défendre et faire circuler le ballon. « Je pense que le match aurait pu basculer dans les deux sens », relativisa­it Youri Tielemans, auteur d’un bon

match. « On aurait dû rester plus équilibré et mieux gérer cette fin de match ». Un constat partagé par Rony Lopes, qui n’était pourtant pas très chaud pour se contenter du match nul. « Nous n’aurions pas été contents. Nous cherchons toujours la victoire, c’est normal de tout tenter à la fin ». Au final, c’est sans le moindre point que le vicechampi­on de France quitte la Gironde. De quoi tendre le visage de Leonardo Jardim. « Dans les dernières 10 minutes du match, ce n’est pas normal de perdre cinq ballons et offrir cinq contre attaques », a-t-il rouspété « D’autant qu’on savait très bien que Bordeaux jouait bien les contres », abondait de son côté Benaglio. Hier, l’effet papillon a été terrible aux Monégasque­s qui ne tomberont plus dans le panneau dans quelques semaines. Du moins on l’espère. Les entrées de Pellegri et Mboula ont permis de réveiller une équipe en pantoufles. L’égalisatio­n somptueuse de l’Italien a remis Monaco dans le bon sens (64’, 1-1) après l’ouverture du score de Kamano (47’, 10). S’en suivait une euphorie agréable à regarder en tant que téléspecta­teur, mais vu du banc, l’histoire était toute autre. L’euphorie s’est transformé­e en panique. « Il y a eu beaucoup d’erreurs et un gros manque de lucidité, regrettait Jardim qui a fait passer le message à son groupe. Les jeunes joueurs et les cadres connaissen­t le projet de Monaco. C’est un joli projet, ok... mais on a besoin de gagner pour remplir les objectifs ! »

Un pari difficile

Des objectifs qui, comme l’a indiqué le vice-président Vadim Vasilyev, « ne changent pas ». C’est bien avec cette équipe qui a perdu son sang-froid hier en concédant deux penalties et en s’inclinant dans les arrêts de jeu que Leonardo Jardim devra terminer sur le podium et bien figurer en Ligue des champions (autrement dit sortir des poules). Les saisons faciles n’existent pas, mais quand même... Touré et Adama Traoré n’ont pas été au niveau, Grandsir a montré quelques limites et il ne faudrait pas devoir déjà en demander trop à Sofiane Diop, Pietro Pellegri ou Jordi Mboula. Jardim l’a dit, il faut gagner des matches. Qu’il y ait de la qualité dans ce groupe, cela ne fait aucun doute. Que les joueurs donnent le meilleur dès leur arrivé, en revanche, c’est un pari. Un pari de plus en plus

difficile chaque année. Preuve en est, le nombre de joueurs qui n’ont pas su convaincre depuis la saison passée. Alors oui, il reste encore quelques jours pour renforcer l’effectif et ce serait bête de ne pas en profiter. D’ailleurs, le latéral droit allemand Benjamin Henrichs devrait quitter Leverkusen pour rejoindre Monaco cette semaine. Et qui sait ensuite ? Le Monaco d’hier, ne ressembler­a pas à celui de demain, c’est sûr. Cette fois, on peut s’en réjouir.

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(Photo AFP) Aholou à la lutte.

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