JOURNÉE, TOULON - RACING : -) «Il y a du boulot»
Le talonneur international Guilhem Guirado n’a pas apprécié la « leçon de rugby » infligée par les Franciliens samedi. Ni cette première défaite à domicile. Il est déjà tourné vers la suite
Juste avant votre sortie, on vous a senti agacé...
C’est normal. On perd à domicile, déjà ça m’agace. Quand on est humilié de la sorte, ça m’agace encore plus. Et quand on fait un match où on n’a pas beaucoup de ballons, encore plus. Donc tout mis bout à bout, j’étais très énervé, mais ça va me permettre d’arriver fringant lundi.
Il y a de la frustration ?
Oui, c’est frustrant. On voulait bien démarrer ce championnat et on l’a pris en pleine figure. On a quand même montré une force de caractère assez intéressante sur la détermination et l’envie collective. Mais à , on prend points. Ça fait mal et ça tue le match. Après, surtout, ils ont été très, très forts contre le vent, où ils ont tenu le ballon toute la mi-temps. On n’a rien eu à se mettre sous la dent. On a pris une leçon de réalisme. Une leçon de rugby, aussi, parce qu’ils ont beaucoup mieux joué que nous. Il y a du boulot.
Ils vous ont usé durant cette première période ?
Pas usé, non. En début de seconde mi-temps on est bien. Si l’action va au bout, sans le carton jaune, on marque. Je pense que c’est un fait de jeu qui est lourd de conséquence, mais on sait aujourd’hui que ça va énormément peser, donc il faut essayer de maîtriser tous nos gestes. On va essayer de bien travailler dans ce secteur.
Comment avez-vous senti le groupe à la fin de ce match ? Un peu abattu ?
Pas abattu, mais ce soir c’était à balles réelles, je pense que ça s’est vu sur notre investissement. En revanche, perdre à domicile, c’est inadmissible. On voulait rester invaincu, donc s’incliner dès le premier match, ça fait mal. Mais le championnat est long. C’est un marathon. On s’est fait quelques noeuds dans les lacets pour ce premier match, mais il faut continuer.
Vous avez identifié des axes de travail ?
La défense a été mise à mal deux-trois fois sur des erreurs bêtes. Il va falloir vite rectifier ça, parce que c’est assez récurrent depuis quelques matches. Ensuite, on prend des essais un peu casquette, et sur ça aussi il va falloir travailler. Ce sont des faits de jeu, donc on n’est pas trop inquiets, mais c’est rageant.
Au-delà des faits de jeu, on a vu une maîtrise parisienne impressionnante...
Oui. Sur la première mitemps, il n’y a rien à dire. Ils nous ont privés de ballons. On avait pourtant le vent avec nous, mais on n’a pas su l’utiliser à bon escient. Après, sur la seconde, ce sont plus des faits de jeu. Ce qui nous tue, c’est qu’on a quatre ou cinq fois l’occasion de marquer sur ballon porté, mais on n’a rien en retour. À ce niveaulà, il va falloir être pragmatiques et réalistes. ACCÈS PADDOCK