En France, à l’étranger, sous terre, sous mer
❒ De l’humanitaire aux terrains militaires Au début était un rêve. Quand Géo Vélez pose les bases de sa société au milieu des années , il imagine faire du déminage humanitaire dans les pays pollués par les mines antipersonnel. Louable intention… qui s’est rapidement heurtée aux réalités économiques d’une activité trustée par les AngloSaxons. Mais un autre marché s’est ouvert, alors que l’État décidait de céder en masse ses biens au privé, et accessoirement des anciens sites militaires. La dépollution pyrotechnique allait devenir le credo de Géomines, comme la destruction des stocks de munitions. ❒ La dépollution sous-marine Si parmi la demi-douzaine d’acteurs français du secteur, Géomines est l’un des plus importants, il se fait fort aussi de se présenter en spécialiste de la dépollution sous-marine. Une particularité qui lui a ouvert par le passé d’énormes marchés, tels la dépollution du chenal du Havre où la société avait trouvé une bombe anglaise de six tonnes ! La dépollution pyrotechnique de la rade de Nouméa est désormais dans son viseur. ❒ A l’étranger aussi Géomines a depuis longtemps apprivoisé le marché étranger, au gré des secousses militaires et autres décisions politiques (Bosnie, Koweït, Chili, Angola…) L’entreprise en termine actuellement avec la destruction du stock de missiles d’un pays du golfe Arabo-Persique qui renouvelle sa flotte d’avions de chasse. Elle postule aussi à devenir l’un des protagonistes des futures opérations de déminage au profit des grands groupes français qui auront lieu en Syrie ou en Irak. ❒ En , le drame… Il y a ans, alors que Géomines intervenait en Irak dans le cadre de la remise en état d’une ligne électrique non loin de Bagdad pour le compte d’une firme américaine, les personnels ont été pris dans une embuscade. Deux Français ont trouvé la mort, dont Jean-Jacques Tison, ancien plongeur-démineur sanaryen de ans, qui travaillait pour Géomines.