Quand les initiatives citoyennes montrent l’exemple
Faire boule de neige sur le sable. Tel est l’espoir de la Seynoise Marjorie Segura qui a pris l’initiative d’organiser, lundi en fin d’après-midi, une opération de collecte de déchets sur la plage des Sablettes. « L’idée, explique-t-elle, c’est qu’en organisant cette mobilisation à une heure où il y a encore du monde sur la plage, on peut inciter les gens qui nous voient à faire de même et à ne pas laisser traîner leurs déchets sur le sable ».
Le soutien de Surfrider foundation
Marjorie anime une page sur Internet où elle propose
(1) diverses idées d’activités dans le département. « L’idée d’une collecte de déchets me tenait à coeur. Habitant en bord de mer, je suis attentive à la propreté du littoral, et sensibilisée aux conséquences de la pollution. J’ai appris que Surfrider foundation aidait et incitait les bénévoles à organiser ce type d’opérations, en fournissant du matériel (des gants, des sacs poubelle et des affiches). J’ai donc pris cette initiative, dont j’ai fait la promotion sur ma page web ». Des opérations d’ailleurs baptisées « Initiative océane » par l’organisation internationale qui milite pour la sauvegarde du littoral et la gestion durables des mers. « Nous avions une quarantaine de personnes inscrites, mais toutes n’ont pas pu être présentes », relate Marjorie. Une vingtaine de participants, de tous âges, était tout de même à pied d’oeuvre, sur toute la longueur de la plage, de Saint-Elme à Mar-Vivo, pour ramasser le plus de déchets possibles. « Nous, on estime que chacun peut passer un peu de temps et agir à son niveau, dans l’intérêt de tous », explique un couple venu de Saint-Mandrier. Au fil de la collecte, ils ont « trouvé, entre autres, beaucoup de mégots. Les fumeurs pensent que ce n’est pas polluant ; alors ils les laissent dans le sable. Or un mégot, c’est sale et ça pollue ! ».
Au printemps sur la corniche
Les bénévoles ont également ramassé « beaucoup de petits bouts de plastique, comme des morceaux de couverts, des pailles, des gobelets, des emballages... » Mais aussi du verre - « des bouteilles cassées » - des cannettes, des papiers... et même un slip ! « En fait , reprend Marjorie, on ramasse tout ce qu’on trouve, sauf les seringues – dans ce cas-là nous devons prévenir la municipalité qui s’en charge ». La Ville a d’ailleurs soutenu cette opération, en mettant deux containers poubelles à disposition des volontaires. À l’issue de la collecte, Majorie devait « recenser, en gros, ce qui a été ramassé afin d’adresser un compte rendu à Surfrider ». Et elle envisage déjà d’organiser, au printemps prochain, une collecte de déchets sur la corniche de Tamaris, avec sans doute un coup de pouce du service propreté de la Ville, «qui m’a indiqué qu’il serait prêt à m’aider ». 1. Facebook La Seyne sur mer et ses environs