Réserve de riches seniors’’
Coeur de ville. Il y a une réalité financière derrière.
L’argent ainsi obtenu est-il bien utilisé selon vous ?
Il suffit de se promener sur le boulevard Clemenceau pour constater le changement. Et pas seulement minéral, on voit aussi des commerces, des terrasses des marchés… Un développement urbain ne se limite pas à de l’investissement, il est inséparable d’une promotion commerciale et d’initiatives. Les choses avancent positivement.
En ce qui concerne les difficultés, quelle est la principale que vous ayez rencontrée?
On a un sujet préoccupant : le logement. Social et proactif. Nous avons beaucoup de mal sur le littoral. Le prix du foncier, les contraintes d’urbanisme, celles liées à la prévention des risques… Tout ça limite les possibilités de constructibilité des terrains. Or on a besoin de loger. Il est important, si on ne veut pas que les salariés soient coincés dans des embouteillages perpétuels, de les rapprocher de leur lieu de travail.
Là encore, les maires sont parfois hostiles aux législations, comme celle qui concerne les logements sociaux…
Je comprends que certains maires trouvent que l’État est rigide sur le besoin stratégique de logement sur le littoral. Mais il les nouveaux exploitants choisis et les contraintes auxquelles ils sont soumis sur les % de la plage.
Autre chose ?
L’usine de torpilles à Gassin. La société Naval group veut devenir locataire de l’usine. L’État doit maintenir le dialogue entre l’entreprise, la communauté de communes et la commune. Il y a plus de emplois en jeu, des emplois pérennes, à l’année. C’est un enjeu majeur sur cette presqu’île trop marqué par la saisonnalité.
Finalement, comment évaluezvous le territoire dont vous aviez la charge ?
Même si nous avons du chômage, de la pauvreté, de la misère, nous avons ici un territoire porteur du point de vue économique avec un flux constant d’investissements et de nouveaux habitants… C’est très positif. Cela présente des inconvénients, mais fondamentalement, l’économie avance. L’évolution des modes de vie avec les retraités qui s’installent au soleil, ça profite au Var. Mais cela pose la question de l’équilibre. Ici, la question industrielle se pose peu, mais celle du tourisme si. Il faut trouver un équilibre entre ces arrivants, et les préoccupations de sécurité et celles qui font des Varois les victimes de ces arrivées plus fortunés qu’eux. Il ne faudrait pas que le Var devienne une réserve de riches personnes âgées. C’est le défi à relever.
En conclusion, un mot sur votre destination ?
L’Isère : après la mer, la montagne. Après le tourisme, l’industrie et la haute technologie !