Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Réserve de riches seniors’’

- Propos recueillis par Romain ALCARAZ Photos : Philippe ARNASSAN

Coeur de ville. Il y a une réalité financière derrière.

L’argent ainsi obtenu est-il bien utilisé selon vous ?

Il suffit de se promener sur le boulevard Clemenceau pour constater le changement. Et pas seulement minéral, on voit aussi des commerces, des terrasses des marchés… Un développem­ent urbain ne se limite pas à de l’investisse­ment, il est inséparabl­e d’une promotion commercial­e et d’initiative­s. Les choses avancent positiveme­nt.

En ce qui concerne les difficulté­s, quelle est la principale que vous ayez rencontrée?

On a un sujet préoccupan­t : le logement. Social et proactif. Nous avons beaucoup de mal sur le littoral. Le prix du foncier, les contrainte­s d’urbanisme, celles liées à la prévention des risques… Tout ça limite les possibilit­és de constructi­bilité des terrains. Or on a besoin de loger. Il est important, si on ne veut pas que les salariés soient coincés dans des embouteill­ages perpétuels, de les rapprocher de leur lieu de travail.

Là encore, les maires sont parfois hostiles aux législatio­ns, comme celle qui concerne les logements sociaux…

Je comprends que certains maires trouvent que l’État est rigide sur le besoin stratégiqu­e de logement sur le littoral. Mais il les nouveaux exploitant­s choisis et les contrainte­s auxquelles ils sont soumis sur les % de la plage.

Autre chose ?

L’usine de torpilles à Gassin. La société Naval group veut devenir locataire de l’usine. L’État doit maintenir le dialogue entre l’entreprise, la communauté de communes et la commune. Il y a plus de  emplois en jeu, des emplois pérennes, à l’année. C’est un enjeu majeur sur cette presqu’île trop marqué par la saisonnali­té.

Finalement, comment évaluezvou­s le territoire dont vous aviez la charge ?

Même si nous avons du chômage, de la pauvreté, de la misère, nous avons ici un territoire porteur du point de vue économique avec un flux constant d’investisse­ments et de nouveaux habitants… C’est très positif. Cela présente des inconvénie­nts, mais fondamenta­lement, l’économie avance. L’évolution des modes de vie avec les retraités qui s’installent au soleil, ça profite au Var. Mais cela pose la question de l’équilibre. Ici, la question industriel­le se pose peu, mais celle du tourisme si. Il faut trouver un équilibre entre ces arrivants, et les préoccupat­ions de sécurité et celles qui font des Varois les victimes de ces arrivées plus fortunés qu’eux. Il ne faudrait pas que le Var devienne une réserve de riches personnes âgées. C’est le défi à relever.

En conclusion, un mot sur votre destinatio­n ?

L’Isère : après la mer, la montagne. Après le tourisme, l’industrie et la haute technologi­e !

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