Les mauvais souvenirs
« Être bloqué dans les embouteillages à heures du matin entre Gassin et Sainte-Maxime. La voie est étroite, et c’est la vie : un accident et on est bloqués ! Et dans un registre plus sérieux, les obsèques d’Aurélie de Peretti, Varoise victime des attentats terroristes du Bataclan. Ça permet aussi de se rappeler que malgré le cadre idyllique du Var, nous ne sommes pas à l’écart des grands drames du monde. Enfin, ce n’est pas un mauvais souvenir, mais un regret : n’avoir jamais pu visiter l’arrondissement par voie maritime avec le Conservatoire du littoral. On a dû l’annuler à chaque fois… J’ai tout de même la satisfaction d’avoir visité toutes les communes de mon arrondissement. »
faut voir que cela correspond à une réalité. Perdre deux heures sur la route pour aller au travail c’est une problématique qu’il faut écouter. On peut aussi se demander si les touristes ne vont pas en avoir eux aussi assez des embouteillages. Le logement, c’est un dossier sur lequel nous avons fait beaucoup, mais nous n’avons pas eu assez de résultats. Il faudrait continuer inlassablement. C’est lent et difficile. Mais malgré tout, il faut rester insatisfait.
Qu’avez-vous pensé de vos interlocuteurs, les maires ?
Les maires aiment leurs communes et les connaissent. Ils ont des visions du développement local qui sont les leurs, et qu’on n’est pas obligé de partager, mais on ne peut pas nier qu’ils ont une vision. Et c’est agréable de parler avec des personnes qui connaissent leurs dossiers.
Quels sont les dossiers “chauds” que vous laissez à votre successeur ?
Les dossiers en cours, c’est avant tout la plage de Pampelonne [classé espace naturel remarquable, l’exploitation commerciale de la plage est au coeur de batailles judiciaires, ndlr]. Je salue le maire de Ramatuelle qui est resté constant malgré la complexité de l’affaire
sur le plan environnemental, juridique, avec beaucoup de susceptibilités locales. Nous pouvons nous réjouir de la qualité du dialogue entre la commune et l’État. Et sur le dossier, je vois le verre à moitié plein : on est passé à deux doigts de la fermeture définitive de la plage à toute activité commerciale.
Les retraités, ça profite au Var. Mais cela pose la question de l’équilibre ”
Finalement, une partie de la plage sera ouverte à certains exploitants ?
La réussite, c’est d’avoir bâti un aménagement maîtrisé de la plage qui respecte les préoccupations environnementales de la plage, qui sanctuarise certains secteurs et maintient une vingtaine d’exploitations commerciale : c’est un point d’équilibre difficile à mettre en oeuvre. Nous n’y serions pas parvenus sans des interlocuteurs très investis, dont le maire à qui je tire mon chapeau. Nous avons pu sauver une exploitation commerciale raisonnée. Mais ça reste un dossier à suivre, notamment sur