May Vintage, l’esprit des meubles et objets d’antan
Chiner toujours et encore. Depuis quinze ans, Leslie Vaccara qui a un goût certain pour les belles trouvailles a couvert une boutique «cocon » à Hyères. Un révélateur de souvenirs
De l’extérieur, rue de Limans, la vitrine de May Vintage frappe déjà à l’oeil. Sobre, épurée. « C’est tendance ici !», glisse une cliente. Ou plutôt tendances des années 30 à 80 corrige Leslie Vaccara, une passionnée de chine qui a ouvert il y a un peu plus d’un an cette boutique peu ordinaire dans le coeur de la ville. Ici très peu de rééditions - « à part quelques créations à moi », glisse la jeune femme -, les objets ou les meubles proposés ont déjà vécu. Vieilli. Traversé le temps. Voire ont été rénovés par la maîtresse des lieux. Car quand Leslie ne farfouille pas sur les marchés aux puces ou dans les hangars de successions et de débarras, elle ponce, retape, s’éclate. « Je rêvais d’avoir un tel endroit depuis bien des années. Et j’ai trouvé ce lieu...» L’endroit recèle de pièces «vintage », de ces objets qui réveillent les souvenirs d’enfance. Mais il n’a rien d’une salle de brocante. Encore moins un stand de puces. Tout est minutieusement ordonné. Présenté.
Souvenirs, souvenirs
« Oh, tu te souviens de croix de berceaux et de ces miroirs de barbiers ?», demande une visiteuse à son amie. Les deux dames se projettent dans un autre temps. Au milieu des chaises ou d’un berceau en rotin, le matériau qui marque son grand retour. « Mais je ne recherche pas les objets ou les meubles en fonction d’une mode». Cette chineuse « de compétition » recherche des pièces qu’elle aimerait chez elle. « Si je trouve un vieil établi, j’imagine la décoration que je pourrais faire autour ». D’où l’atmosphère dégagé chez May Vintage. Comme à la maison, on s’amuse à découvrir des porte-clefs et des boîtes d’allumettes des années 70/80, de la vaisselle seventies, des objets en bakélite, des photos vintage, une échelle ancienne patinée, des miroirs, des meubles qui vont et qui viennent.
Une histoire à raconter
« J’ai eu des meubles d’imprimerie, des casiers industriels... Ils peuvent partir en une seule journée !» Dans un petit coin, des bouteilles en trois formats attirent le regard. « Il s’agit de bouteilles d’une parfumerie de Bormes qui a fermé dans les années 60 ». Leslie est intarissable sur l’histoire de ces « protégés ». Elle tient surtout à ne pas faire flamber les prix. Et ils sont parfois mini mini. « Je veux que le stock tourne. Je n’envisage pas de conserver des objets pendant des mois à des prix exorbitants ». Cette accro des belles choses a surtout la générosité de faire partager sa passion. May tendance, 18 rue de Limans. vintagestore (facebook), _May_vintage_ (instagram).