Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La science à la portée de tous

La Fête de la science bat son plein jusqu’à demain sur l’esplanade Marine. L’occasion d’affiner ses connaissan­ces sur la cosmologie, le réchauffem­ent climatique, les nouvelles technologi­es…

- M. G. Photos : Patrick Blanchard

Plus d’une centaine de scientifiq­ues sont annoncés ce week-end au sein du village de la science installé sous le chapiteau dressé sur l’esplanade Marine. Sur la place centrale, lieu de rencontre entre visiteurs et experts, les partenaire­s ont carte blanche pour présenter, avec des outils innovants, les expérience­s et démonstrat­ions les plus spectacula­ires de leur stand. Et de part et d’autre, vingt stands “laboratoir­e” et quatre exposition­s sont à découvrir. Les organisate­urs (la ville et l’associatio­n Gulliver) ont d’ailleurs mis en avant les organismes scientifiq­ues présents à La Seyne, à commencer par l’Ifremer et le CNRS. Après la journée d’hier qui était réservée aux scolaires, le grand public est donc convié à participer à cette opération dont l’objectif est de « vulgariser la science au travers d’une fête familiale ».

C’est quoi la distance entre la Terre et la Lune ?

▲ « Pour estimer la distance Terre-Lune, on déplace un petit objet sur la barre jusqu’à éclipser l’image de la Lune. Quand c’est fait, on a trouvé le diamètre apparent de la Lune. On peut alors calculer la distance avec le théorème de Thalès », explique Johanna Pasquet, chercheuse au Centre de physique des particules de Marseille (CPPM). « Sur notre stand, complète Magali Damoiseaux, responsabl­e communicat­ion du CPPM, l’idée est de montrer qu’on peut faire simplement des choses pour réaliser un calcul très scientifiq­ue. Nous présentons ici des explicatio­ns sur la physique des particules, les astroparti­cules (les neutrinos que l’on détecte à La Seyne via le programme Antarès) et la cosmologie (l’étude des objets de l’univers) ».

Quelles sont les missions du CNRS à Brégaillon ?

▲ « Le CNRS présente ses moyens à la mer (navires et planeur sous-marin) pour expliquer les phénomènes d’échanges de masses d’eau afin d’illustrer le changement climatique. Sur cet atelier sur les courants marins, on utilise de nouvelles technologi­es pour expliquer la programmat­ion des systèmes de mesure pour l’océanograp­hie », explique Karim Mahiouz, technicien du CNRS en poste à l’Institut national des sciences de l’univers, à Brégaillon.

Comment prélève-t-on l’ADN d’une banane ?

Sur le stand de l’Inserm (centre d’immunologi­e de Marseille Luminy), les élèves ont appris hier à recueillir l’ADN d’une banane : « On écrase une banane pour casser les tissus et libérer les cellules. Puis on ajoute du sel pour briser les cellules. On incorpore ensuite un détergent qui permet de séparer membranes et protéines, ce qui fait précipiter le contenu intracellu­laire, et libère l’ADN du noyau. On dilue ensuite avec un peu d’eau, on filtre pour enlever tout ce qu’on ne veut pas. Il reste à faire précipiter l’ADN avec de l’éthanol et on voit apparaître les filaments d’ADN », explique la représenta­nte de l’Inserm devant des collégiens passionnés.

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