Bail à construction, mode d’emploi
Ferdinand Bernhard : « Le principe de cette méthode est le suivant : le bailleur rémunère immédiatement à la ville le montant global de la durée du bail en m d’ouvrage public. S’il porte sur ans, par exemple, nous recevons tout de suite la totalité du loyer d’un demi-siècle. Non seulement nous gardons notre patrimoine foncier, mais nous bénéficions également d’un équipement réalisé au profit de la commune sans que nous n’ayons eu à le financer, en contrepartie d’une opération de logements qui répond, elle aussi, à des besoins. (...) Au bout du bail, nous récupérons les logements construits et entretenus, donc à nouveau des loyers. Un peu plus tard, j’ai imaginé faire payer les loyers capitalisés en euros. Cependant, je pensais que jamais les banques ne prêteraient au preneur l’argent correspondant à ces loyers soldés à l’avance. J’ai quand même avancé l’idée et, finalement, je me suis rendu compte du contraire. Cela a ouvert un nouvel horizon. Je me suis dit que quand nous avions du foncier, nous pouvions le mettre en valeur en faisant réaliser des projets intéressants pour la commune : un hôtel, un institut médico-éducatif, des logements sociaux, des bureaux, une maison de retraite, une poste, un commissariat… Autres attraits du dispositif : nous recevons de l’argent sans rien devoir rembourser, sur lequel nous n’avons pas d’intérêt d’emprunt non plus et que nous pouvons réinvestir tout de suite ! »