Au Revest, le Festival US n’a pas résisté
Ange Musso, le maire du Revest, l’avait annoncé en janvier dernier : faute de moyens, le festival US, qui avait pourtant remporté, trois années de suite, un immense succès, perdait son duel face à des questions financières. Contrôles des visiteurs, dans un village où l’accès est compliqué, installation de blocs de béton, renfort d’agents de sécurité d’entreprises privées, là où auparavant la commune ne procédait qu’à du gardiennage des stands de nuit… Le premier magistrat explique ainsi qu’il fallait, selon un bureau d’étude, ajouter entre 30 000 et 40 000 euros aux 60 000 déjà nécessaires à l’organisation de cette manifestation : « Sans ces coûts supplémentaires liés à la sécurité, on aurait continué », regrette Ange Musso. Le Festival US était en effet le seul d’envergure du Revest. Bien sûr, la commune continue d’organiser des animations, à l’instar de la fête des pescadou, fin août ou plus récemment la soupe au pistou, sans parler des spectacles du Pôle jeune public, qui nécessitent aussi des mesures qui n’existaient pas précédemment. « On a le renfort de la police nationale, en plus de la police municipale. On se sert par exemple d’un camion du Comité communal des feux de forêt. » Le maire estime tout de même le coût de ces dispositifs de sécurité à 15 000 à 20 000 euros. « Je ne vais pas dire que sur le budget de la commune (4 millions d’euros, Ndlr), je ne peux pas sortir cette somme-là, mais finalement la sécurité des biens et des personnes, ça relève du rôle de l’État non ? »