«Être clown hospitalier est une profession à part entière»
Catherine Richard, coordinatrice de Bises de clowns
Comment est née l’association Bises de clowns ?
C’est Marie-Florence Antoine qui l’a créée toute fin . Elle était prête à lancer l’association lorsqu’elle a rencontré Eve Fritsch-Barge, par ailleurs aide soignante, dans un stage de clown. Quant à moi, j’ai été dans l’industrie pharmaceutique pendant vingt-cinq ans, donc je connais bien le milieu hospitalier. Nous avons donc cofondé Bises de clowns toutes les trois pour apporter un peu d’oxygène, d’humour et de fantaisie dans un espace plutôt stressant.
C’est ce qu’apportent vos actions aux enfants ?
Oui. Mais pas seulement. Car la rencontre avec les clowns permet aussi à l’enfant de libérer ses émotions. Ça peut aussi servir de détournement de l’attention au moment de soins : ainsi, après coup, le petit patient garde autre chose que la pénibilité du soin. Par ailleurs, la bouffée d’air est aussi bénéfique aux parents, qui, eux aussi, ont parfois besoin de lâcher quelque chose. Et puis le personnel médical apprécie aussi.
En fait, c’est quoi, un « clown hospitalier » ?
C’est un métier à part entière, reconnu au Registre national des certifications professionnelles, avec un code de déontologie. Nous faisons d’ailleurs partie de la Fédération française de clowns hospitaliers. À Bises de clowns, nous sommes neuf intervenants, tous salariés de l’association, aujourd’hui présidée par Nadine Voirin, et nous bénéficions, chaque année de neuf jours de formation continue.
Et vous n’intervenez pas qu’à l’hôpital Sainte-Musse…
En effet. Nous intervenons jusqu’en centre Var, dans les établissements pour personnes âgées (Ehpad, Ndlr) ou pour personnes polyhandicapées. Des publics très différents.